Direct procès de Karim et Cie: Quand Pape Mamadou Pouye met les pieds dans le plat

Après la comptable Ndiaya Samb comptable de la société AHS, c’est au tour de Mamadou Lamine Gueye, Président Directeur Général (PDG) de SHS. Une « expérience traumatisante » qu’il n’oubliera pas de sitôt ». Ceci, dit-il lorsqu’il a senti « une main dans l’ombre » tentant de s’emparer de sa société.



Hier c'était le fumeux mail d'Albert Paye, auojurd'hui, le co-prévenu brandit un arrêté ministériel. Né en 1948, ledit témoin se dit souffrant. C’est ainsi que la Cour en tiendra compte en ne procédant pas à la pause à 13h00 et continuer l’audition du PDG de la société SHS, rivale d’AHS.  PDG depuis 1983, Mamadou Lamine Gueye parlant de SHS indique que la société a été constituée le 27 septembre 2002 » dans le cadre de la «libéralisation du secteur de l’assistance au sol » avec la mort d’Air Afrique. «Notre Entreprise avait beaucoup d’expérience et nous nous sommes intéressés à cette libéralisation ». Du parcours, l’entrepreneur dit avoir vécu « une traumatisante expérience ».


Et c’est ainsi  qu’écoutant son flair d’entrepreneur, il a même cédé ses parts ». Ceci, en raison d’une main invisible qui voulait s’emparer de l’entreprise ». Mais c’est difficilement que le témoin dira le non de « Karim Wade » à la barre. Mais sur ce point, il est formel: «AHS a fini par avoir Air Sénégal ». Pire, « dans la répartition des biens d’Air Afrique, SHS a été lésée parce qu’il n’y avait pas de transparence ». Selon lui, ils n’ont dû leur salut qu’à leurs partenaires Mauriciens qui avaient du matériel. Sinon, « on n’allait nous en priver», se plaint le témoin parlant de la «rivalité entre les deux structures» que sont AHS et SHS. Selon toujours le témoin : «Des faits têtus ont créé un malaise ».


Et que «nous avions des actionnaires qui se sont beaucoup inquiétés avant de partir. Ils ne comprenaient pas les difficultés auxquels ils faisaient face », sert le témoin. Mais c’est le co-prévenu de Karim qui mettra les pieds dans le plat en parlant de «disposition communautaire » qui prévoit  une règle à savoir «l’impossibilité d’une compagnie de faire l’assistance pour d’autres». Pape Mamadou Pouye de brandir un document plus précisément « un arrêté ministériel». Ce qu’il ne fallait pas faire puisque le Substitut du procureur spécial, Antoine Félix Diome de lui poser la question de savoir : «Quelle autorité a signé l’arrêté ? Le co-prévenu ne parvient pas à répondre à la question car dit-il : « il ne voit pas de nom sur ledit arrêté ». Les avocats de la partie civile ne cachent pas leurs sourires. 

Dié BA

Mardi 27 Janvier 2015 16:10


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