La situation sécuritaire au Mali devient de plus en plus inquiétante. Plus de jour sans des attaques au Nord comme au Sud. Dimanche 25 novembre 2018, la ville de Gao est tombée dans une vive tension soulevée par la jeunesse de ladite région, suite à l’assassinat d’un opérateur économique, Abdoulaye Oumar Maiga, et de ses gardes rapprochés. Sa mort n’ayant pas reçu de revendication et ses circonstances n’étant pas connues, la jeunesse décide de s’emparer des rues de la ville en signe de mécontentement et de réclamation auprès des autorités afin que toute la lumière soit faite sur cette affaire.
D’après nos informations, plusieurs véhicules suspects auraient été saccagés par les manifestants pris de rage. Vu la proximité de M. Maiga avec la jeunesse de Gao, cette attitude relève de l’ordinaire. Il venait en aide à beaucoup de ces jeunes en les employant dans ses nombreuses stations. Notons que les principaux partenaires commerciaux d’Abdoulaye Maiga étaient les commerçants arabes qui lui fournissaient ses marchandises. Toutefois, il convient de remarquer que ce genre de pratiques devient monnaie courante à Gao. En effet, on se rappelle que cette ville a essuyé une attaque contre la force Barkhane le 2 juillet 2018. Cette attaque avait été revendiquée par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM) affilié à Al-Qaida.
Cet assassinat de M. Abdoulaye Oumar Maiga et de ses gardes du corps, ce dimanche, serait-il une riposte du même groupe terroriste suite au bombardement conjoint de la Force Barkhane et des Forces Armées maliennes de la position de la Katiba Macina dans la nuit du 22 au 23 novembre 2018 ayant coûté la vie au leader Amadou Kouffa ? Vu la quasi-simultanéité des deux faits, aucune hypothèse n’est à écarter.
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