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Jeûne mortel au Kenya: un an après, les premiers corps des victimes remis à leurs proche



Au Kenya, c'est seulement ce mardi 26 mars que les familles ont pu recueillir les dépouilles de leurs proches, morts à la suite d'un jeûne mortel. Au moins 429 personnes sont mortes il y a un an, victimes d'un prêcheur qui appelait ses adeptes à jeûner jusqu'à en mourir pour « rencontrer Jésus » avant la fin du monde qu'il annonçait pour août 2023.

Mardi, quatre dépouilles ont été remises à une famille dans la ville de Malindi au Kenya, ont annoncé dans un communiqué le chef des opérations médico-légales, Johansen Oduor, et le directeur des enquêtes criminelles Martin Nyuguto, indiquant que d'autres familles étaient attendues ce mercredi et jeudi. Pour l'instant, seuls 34 corps ont été identifiés et il en reste plus de 390 à identifier.

William Ponda, a récupéré les restes de sa mère, de son frère, de sa belle-sœur et de son neveu disparus. « C'est un soulagement d'avoir enfin les corps », a-t-il déclaré à l'AFP. « Mais c'est aussi désolant de voir qu'ils ne sont que des squelettes ».

« Ne plus manger jusqu'à en mourir pour pouvoir rencontrer Jésus », c'est en usant de la grande naïveté de ses ouailles que Paul Nthenge Mackenzie, un ancien chauffeur de taxi reconverti en pasteur évangéliste, a conduit au moins 429 kényans à se laisser mourir de faim.

Des fidèles morts étranglés, battus ou étouffés
Ce jeûne mortel surnommé le « massacre de la forêt de Shakaola » a été découvert en avril 2023 lorsque les autorités kényanes ont exhumé des centaines de corps d'un charnier sur la côte kényane. Tous appartenaient à l'église Internationale de Bonne Nouvelle créée en 2010 par Paul Mackenzie

Cependant, les fidèles de cette secte évangélique ne sont pas tous morts du fait de la volonté divine puisque les autopsies des corps ont révélé que certains d'entre eux avaient péris, étranglés, battus ou étouffés. Des homicides qui valent à Mackenzie de comparaitre devant la justice kényane pour assassinat, terrorisme et torture sur enfants.

Le prêcheur est poursuivi pour « terrorisme » et « assassinat » de 191 enfants, dont trois nourrissons. Il est également accusé d'« homicides involontaires », « torture » et « cruauté » sur enfants. Il a plaidé non-coupable de tous ces chefs d'accusation. Et pour protester contre sa détention, il a entamé avec ses coaccusés une grève de la faim.

Les autorités kényanes continuent, elles, de chercher d'autres charniers. 

Rfi

Mercredi 27 Mars 2024 - 08:51


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