En réponse à l'appel marocain à renouer le dialogue entre Rabat et Alger, l’Algérie a demandé une réunion extraordinaire de l'Union du Maghreb arabe. Comprendre : une réponse multilatérale à une proposition bilatérale.
Le 6 novembre, le roi du Maroc Mohammed VI avait appelé l'Algérie à « un dialogue franc et direct » par l'intermédiaire d'« un mécanisme conjoint » et à formuler des « propositions et initiatives », mais Alger n'a jamais répondu officiellement à cette proposition.
A deux semaines d'une réunion onusienne sur la question du Sahara occidental, Alger rappelle de cette manière sa position diplomatique : cette problématique n'est pas, pour les Algériens, un problème entre le Maroc et l'Algérie. C'est pour eux une affaire de territoire colonisé qui doit être réglée par l'ONU.
→ Maroc-Algérie, l’impossible conciliation ?
Pas question donc de répondre à l'appel du roi du Maroc. Par contre, l'Algérie montre avec cette déclaration qu'elle est favorable à la coopération régionale et qu'elle souhaite relancer l'organisation maghrébine, dont la dernière réunion remonte à 2016.
Au-delà des relations entre Alger et Rabat, les négociations de Genève sur le Sahara occidental - les premières depuis 2012 - seront observées attentivement par les chercheurs. Ces derniers alertent depuis plusieurs mois sur le fait que de plus en plus de jeunes Saharaouis sont favorables à la reprise des armes.
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