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Procès Ongwen à la CPI: un ex-membre de la LRA témoigne

Le procès de Dominic Ongwen, l'un des cinq commandants de la sanguinaire LRA, l'Armée de résistance du seigneur se poursuit devant la Cour pénale internationale. Cet ex-enfant soldat, enlevé à l'âge de 14 ans, a passé plus de 20 ans dans ce groupe armé. Assassinats, viols, torture, enlèvement d'enfants, Dominic Ongwen est accusé de 70 chefs d'inculpation dont des crimes de guerre et crimes contre l'humanité. Depuis dix jours les premiers témoins de l'accusation comparaissent devant la cour. Après deux experts, depuis lundi 23 janvier c'est au tour d'un ex-membre de la LRA de témoigner. Il s'agit d'un ex-opérateur radio pour le groupe rebelle qui a fui la rébellion il y a douze ans. Mercredi, il était interrogé par les avocats à la défense de Dominic Ongwen.



Le visage pixellisé lorsqu'il est filmé, désigné par le code P-016, rien ne transparaîtra de l'identité de ce nouveau témoin. Premier ex-membre de la LRA à comparaître devant la CPI pendant deux jours, cet ancien opérateur de communication radio a authentifié toute une série de relevés d'écoute de la LRA réalisés par les services de renseignements ougandais.
 
Mais après l'accusation, mercredi, c'était au tour des avocats de la défense de l'interroger. L'occasion pour eux d'éclairer une nouvelle fois la terreur, l'autorité, qu'exerçait Joseph Kony, le chef de l'Armée de résistance du seigneur sur ses membres, dont l'accusé Dominic Ongwen.
 
« Ce que je sais c'est que quand Joseph Kony te donne un ordre et tu ne l'appliques pas, tu es arrêté, détenu, puni, tu es battu, raconte-t-il. Si je me souviens bien quand Dominic Ongwen s'est séparé du groupe principal, Kony n'était pas content, il a envoyé des hommes le chercher, Dominic a été arrêté et a reçu 200 coups de bâtons. Quand vous recevez des coups de bâtons, on vous retire vos chaussures, votre arme, votre tenue militaire et vous savez en Centrafrique le sable est très chaud donc mieux vaut suivre les ordres de Kony. »
 
Pour la défense, l'enjeu est toujours le même : prouver que Dominic Ongwen depuis le début est une victime, pris dans un système dont il ne tient pas les rênes. L'accusation, avec les relevés d'écoute, s'est attachée à prouver la liberté et les avantages dont Dominic Ongwen bénéficiait en tant que commandant comme l'autorisation par exemple d'avoir un téléphone portable, un interdit absolu au sein de la LRA.

Rfi.fr

Jeudi 26 Janvier 2017 - 07:20


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