L'un avait 4 ans et l'autre 10 mois quand leurs corps ont été sérieusement paralysés, au début de l'été. Les deux enfants, vivant dans deux villages de Transcarpathie distants d'une trentaine de kilomètres, ont été immédiatement pris en charge et soumis à de nombreux tests. Les résultats sont aujourd'hui incontestables : il s'agit des deux premiers cas de poliomyélite en Europe depuis 2010.
Dorit Nitzan est représentante de l'OMS en Ukraine. Elle supervise la situation depuis Kiev. « A l'époque soviétique, le taux de vaccination était très bon. Après l'indépendance de l'Ukraine, les vaccins n'ont plus été distribués gratuitement pendant une certaine période. Le taux de vaccination a donc chuté de 90 % à 14 % aujourd'hui ! », explique-t-elle.
Dorit Nitzan assure que les autorités sanitaires ukrainiennes font un travail remarquable, et que la situation est sous contrôle. Mais ces deux cas de poliomyélite sont un très mauvais signe pour le pays. « Il est sûr qu'il y a plus de cas. Selon les statistiques de la poliomyélite, il n'y a qu'un ou deux enfants sur 200 qui développent une maladie sérieuse. Donc, on peut estimer qu'au moins 400 enfants sont d'ores et déjà affectés », ajoute Dorit Nitzan.
Quelques jours après la rentrée des classes, l'heure est à la vigilance pour protéger les enfants d'Ukraine. Mais seule une campagne de vaccination généralisée pourra vaincre, encore une fois, cette maladie.
-
France: l’ex-Premier ministre François Fillon définitivement coupable pour des emplois fictifs
-
Gaza: le ministère de la Santé du Hamas annonce un nouveau bilan de 34262 morts
-
RDC: scandale autour du coût de construction d'un millier de stations de traitement d'eau
-
Qualité dans l'enseignement supérieur : l'UCAD met en place le projet QADoc
-
Découverte macabre au large du Brésil : Neuf cadavres identifiés comme des migrants en provenance de Mauritanie et du Mali