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Fêtez l'échec et taisez-vous... à la fin c'est toujours le Sénégal qui perd



Fêtez l'échec et taisez-vous... à la fin c'est toujours le Sénégal qui perd
Je ne serai pas aussi long que lors ce lendemain d'échec au Mondial où le vice-président de la Fédération sénégalaise de football Abdoulaye Sow faisait le tour des médias pour faire croire au peuple combien il devait être fier que leur équipe soit éliminée au premier tour. Mais sans langue de bois, je serai encore plus, face à ce quarté d'incapables, qui a fini d'installer la maxime suivante dans l'esprit et le cœur des Sénégalais: "Le football est un jeu qui se joue à 11 et à la fin c'est le Sénégal qui perd".
J'avais décidé de ravaler ma colère et ma frustration au lendemain de la défaite. J'avais opté pour la résignation comme après chaque échec au cours de toutes ces décennies. Mais les images de milliers de Sénégalais courant aux abords et derrière le bus de l'Aéroport Léopold Sedar Senghor au Palais de la République m'ont fait mal. Et comme si cela ne suffisait pas, cette image de trois des quatre "loosers" qui composent le quarté d'incapables qui gère notre football depuis des années m'a vraiment révolté.

Ils ont osé se hisser sur le toit d'un véhicule, regardé ce peuple à qui ils doivent un trophée avec des sourires larges jusqu'aux oreilles et les bras vides tendus en l'air... comme s'ils étaient revenus avec le sacre. Comme si l'objectif de l'équipe nationale avait été atteinte. "Je ne vais pas faire la fine bouche. L'ambition de l'équipe nationale, c'est de remporter la Coupe d'Afrique des Nations. Maintenant, les matchs se gagnent sur le terrain. Et il faut les prendre un à un. Mais l'ambition, c'est la coupe", disait Abdoulaye Sow, le 7 juin dernier après la réception du drapeau national par les joueurs des mains du chef de l'État.

Alors, soit c'est moi qui ne comprends plus rien au sens d'une ambition ratée, soit ces gens sont nés avant la honte. Comment on peut avoir le cœur à la fête quand, avec le meilleur effectif du continent (depuis un peu plus de 4 ans), on se fait berner comme des débutants, trois grandes compétions de suite. Genre, nous Sénégalais, n'avons pas droit à un trophée. On doit juste se contenter d'une qualification au Mondial et une place en finale de CAN. Rien de plus.

Notre ministre des Sports (je l'appellerais le mentor des loosers) a fermé ses bureaux et installé ses quartiers au Caire pendant presque un mois pour ne ramener qu'une médaille d'argent.
Le président de la FSF (l'Éternel perdant) va encore laisser son prétentieux porte-parole (le Théoricien de l'échec) refaire le tour des radios, journaux et télés pour "expliquer" aux Sénégalais pourquoi Aliou Cissé (leur nullard) doit encore rester sur le banc de l'équipe nationale pour "diriger" le plan de la prochaine grosse désillusion (CAN 2021).

Fêtez l'échec et taisez-vous... à la fin c'est toujours le Sénégal qui perd
J'ai lu un très pertinent observateur sur les Réseaux sociaux dire avec impuissance que si elles ne peuvent pas virer Aliou Cissé, les autorités en charge de notre football devraient lui chercher un maître tacticien. Son cri de cœur m'a presque fait pleurer parce qu il décrit tout le mal dont souffre le football sénégalais depuis que cet individu qui nous sert de sélectionneur est sur le banc de l'équipe nationale.
15 millions de Fcfa de nos impôts vont dans les poches d'un soi-disant coach qui est incapable de résoudre une équation tactique. Le coup de bluff de Hugo Bross en quart de finale de la CAN 2017, la décision de faire reculer le bloc de l'équipe contre la Colombie et de jouer le point du nul (Mondial 2018), les mauvais choix et l'incapacité à ne pas résoudre le même problème posé par Belmadi pendant 180 minutes... ne suffisent apparemment pas, si l'on en croit à la logique développée par le ministre des Sports après le retour "triomphal" de l'équipe nationale.
Oui, car d'après Matar Ba, si le Sénégal n'est pas revenu du Caire avec le trophée, c'est à cause d'un arbitrage défaillant et que Aliou Cissé doit être maintenu sur le banc de l'équipe nationale. Rappelons que c’est le même arbitrage qui a été à l'avantage du Sénégal en demi-finale contre la Tunisie.

La vérité est autre et que le peuple ne s'y trompe point. Le Sénégal a le meilleur potentiel d'Afrique depuis près de cinq (5) ans. Mais tout ce potentiel en or est neutralisé par l'homme que les instances dirigeantes du football ont choisi pour le mettre dans la moule adéquate. Depuis presque 5 ans, nous avons un homme qui tâtonne, enchaîne les mauvais choix, bute sur les obstacles... mais contente ses employeurs par des statistiques acquises en battant des équipes de seconde zone. Résultat, une génération en or jamais connue au Sénégal est en train d'être sacrifiée au moment où la phase de reconstruction des grandes équipes du continent (Egypte, Cameroun, Algérie, Nigéria, Côte d'ivoire...) touche à sa fin. Elles vont revenir dans un ou deux ans se disputer une hégémonie sur le football africain pendant que nous continuerons à regretter de ne pas avoir pu profiter de leur période de léthargie lors des campagnes 2017 et 2019.
Mais apparemment tout va bien. Nous sommes comme cul et chemise avec l'échec. Le « Roi du Mbalax » avait même programmé d’offrir un grand concert pour célébrer je ne sais quel trophée, avant de se faire recarder par des socialistes qui commémorent le 8e jour du décès d’Ousmane Tanor Dieng. Le quarté d'incapables qui gère notre football semble avoir raison sur Gary Lineker et sur nous. Finalement, "le football est un jeu qui se joue à onze et à la fin, c'est le Sénégal qui perd".
C’est d’autant plus triste que nos petits frères, enfants et petits-enfants grandiront avec cette culture défaitiste dans l'âme et passeront toute leur vie à célébrer des défaites et des échecs.  
 


Lundi 22 Juillet 2019 - 12:25


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