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Sénégal/violation des droits humains : human rights watch dénonce « l’instrumentalisation de la justice »

Une justice à la solde de l’Etat pour casser des opposants politiques. Human rights Watch accuse l’Etat du Sénégal d’utiliser la justice pour brimer des opposants. C’est ce qui est ressorti de son récent rapport sur la situation des droits de l’homme au Sénégal.



« Les autorités ont utilisé le système judiciaire pour s’en prendre aux opposants politiques et aux dissidents », ont souligné les experts aux droits humains de Human rights watch. Les avocats des personnes arrêtées dans le cadre des manifestations ont fustigé le comportement de la justice, dans ce rapport. Qui  prend en compte leurs points de vue. Ces avocats se sont dits » préoccupés par le manque de respect des droits de leurs clients ». Pour les robes noires les accusations portées sur leurs clients sont « inventées de toutes pièces ». Le manque de preuves à l’appui des accusations, la détention provisoire prolongée, ainsi que les mauvais traitements et la torture en détention ou lors de l’arrestation sont aussi des griefs soulignés par le Human Right Watch. 

Dénonciation des abus de qualification
« Le parquet use d’abus de qualification pour demander un mandat de dépôt permettant la détention des personnes arrêtées et s’oppose à toute demande de liberté provisoire des détenus», a déclaré l’avocat spécialisé en droits humains, Moussa Sarr. Ce dernier est l’un des conseils des centaines de manifestants détenus. « Il arrive que des personnes participent à une manifestation non autorisée, mais au lieu d’être poursuivies pour participation à une manifestation non autorisée, elles sont poursuivies pour association de malfaiteurs. L’infraction retenue n’est plus la conséquence juridique des faits commis» a-t-il ajouté. 
Aliou Tine, éminent défenseur des droits humains  et fondateur du Think Tank, AfrikaJom Center ne cache pas son amertume. « Des jeunes sont morts et leurs familles attendent toujours que justice leur soit rendue », a indiqué Monsieur Tine. De plus, le défenseur des droits humains s’insurgent contre l’impunité. « Le fait que nos autorités n’aient pas amené les agents de sécurité fautifs à rendre des comptes ne fera que les encourager à continuer», a déploré Aliou Tine.
Mandiaye Cissé de l’ONG 3D, a dans ce rapport, déploré la restriction des droits de manifestation. « Depuis deux ans, les autorités rejettent presque toutes les demandes de manifestation des organisations de la société civile et des partis politiques », a indiqué Monsieur Cissé. 

Dans l'ensemble, l’ONG de défense des droits humains a mené cette enquêtes auprès des victimes directes et indirectes. La démarche méthodologique comme indiquée dans le rapport prend effet à partir de mars 2021.

 

Babou Diallo

Lundi 22 Janvier 2024 - 15:16


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