Université Assane Seck de Ziguinchor: pas content du recteur, le SAES – UASZ tire la sonnette d’alarme

La Coordination SAES (Syndicat Autonome de l'Enseignement Supérieur) de Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) dénonce «la situation catastrophique – le mot est ici faible – de l’Université Assane Seck de Ziguinchor (UASZ) qui soufflera ses dix bougies, dans quelques mois, en février 2017».

Selon le coordonnateur Youssou Dieng, «un bel anniversaire pour une université qui s’est tout de suite construite, dans ses premières années d’existence, une bonne réputation grâce à l’esprit pionnier d’engagement total qui a animé le personnel fondateur (PER et PATS). Mais, déplore-t-il : «depuis 2013, il y a une rupture brutale de continuité dans cet esprit ».
 
«L’UASZ pique du nez par la faute d’un Recteur qui n’est pas à la hauteur de la tâche, et dont la responsabilité est absolument engagée dans ce décrochage. En plus de ses mauvaises décisions qui ne cessent d'accentuer l'insuffisance du budget, l'autorité rectorale pratique une gestion douteuse (sous-traitance de l’eau et de l’électricité), n’honore aucune charge sociale du personnel (FNR, IPRES) et fait preuve d’une incompétence notoire dans la gouvernance universitaire (non-exécution des dépenses des UFR et des départements, disparition de l’UASZ de la carte internet)», accuse le SAES.  

Dans une note parvenue à Pressafrik.com, Youssou Dieng et Cie de marteler: «Au même moment, lui-même ne se prive de rien. Il jouit, en toute insouciance, de ses privilèges et les frais de ses multiples missions inutiles ne souffrent d’aucun retard de paiement».
 
Pis, «et en plus d’un Recteur en dessous de la situation dans tous les dossiers, le Secrétaire Général de l’UASZ, censé corriger les lacunes de son patron ou l'assister, a tout l'air d'un éternel stagiaire vu la récurrence des bourdes administratives inadmissibles qui sortent du Rectorat. Le personnel (PER et PATS) est totalement démotivé. L’ambiance de travail est délétère. Ceux qui ont pu trouver des opportunités ailleurs sont déjà partis. Sans conteste, ce Recteur est une déception. Quelle preuve supplémentaire d’incompétence faut-il encore attendre ?», enfoncent-ils le clou.

«L'UASZ se meurt. Elle creuse sa tombe. Cette descente aux enfers n’est cependant pas irréversible. Car l’UASZ a un corps professoral hautement qualifié et des ressources humaines compétentes à suffisance pour relever le défi exaltant de remettre l’institution sur la voie de l’excellence qu’elle ne devrait pas quitter. La situation actuelle de l’UASZ n’honore personne. Ziguinchor, la région naturelle de la Casamance, le Sénégal mérite donc mieux que ce qui se voit à l’UASZ.  Le SAES-UASZ ne ménagera aucun effort pour mettre devant leurs responsabilités les autorités du pays et l'opinion nationale face à ce qui ressemble à une entreprise délibérée de destruction de l'Université Assane Seck de Ziguinchor», sert la coordination SAES – UASZ.