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Libérés, des manifestants pro-Sonko racontent les "violences subies" dans les commissariats

L'activiste Guy Marius Sagna et ses camarades du mouvement "Frapp-France Dégage", Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine, ont fait face à la presse ce lundi à leur siège à Liberté 6 (Dakar). A l'occasion, la parole a été donnée à deux des manifestants qui ont été arrêtés lundi, puis libérés, lors des manifestations de soutien à Ousmane Sonko, accusé de "viols et menace de mort" par Ajdi Sarr, une jeune masseuse de 21 ans.





Ils ont donné leur version des faits, lors de la conférence de presse organisée ce lundi par le FRAPP, qui a donné la parole à deux des manifestants arrêtés lundi devant le domicile d'Ousmane Sonko. Parmi les 20 personnes libérées, seulement 2 d'entre-elles ont pu être présentées. "Maltraitées" par les forces de l'ordre, elles dénoncent la souffrance qu'elles ont vécues en détention. 

Libérés au terme de leur garde à vue, Adama Diassé et El Hadj Loum ont décrit, face à la presse leurs calvaires dans les commissariats de Dieupeul et central de Dakar. « Ils  (les policiers) te maltraitent et t'humilient. O a subi des violences dans la voiture de la police avant d'être amené au poste de police de Dieupeul, mais arrivée à la police centrale de Dakar c'était pire » dévoile Adama Diassé.

Remettant la faute sur la Brigade d'intervention de la police (Bip), présente en renfort lors des manifestations, Guy Marius Sagna a affirmé que ce sont leurs véhicules blindés qui « ont écrasé et brulé les voitures ». « Des fautes qu'ils cherchent à mettre sur le dos des manifestants », peste-t-il.

La plupart des personnes retenues dans le Commissariat central de Dakar serait malade pour cause « elles ont tellement été bastonnées par les policiers ». Le cas de Mohamed Ndoye, toujours dans les liens de la détention, est le plus déploré. Selon les témoignages, « il subit des tortures d'une rare violence au commissariat central de Dakar où il sert de défouloir aux policiers». ​

En effet, expliquent-ils, « blessé gravement aux testicules », il se trouve toujours sous le joug des policiers qui « à 3h du matin le réveillent, le fait monter en haut pour le bastonner ». 

M. Sagna, choqué par la manière d'agir des forces de l'ordre attire l'attention du président Macky Sall et lui demande de « laisser notre pays intact» sans oublier de l'inviter « à la responsabilité et d'arrêter ce complot, cette cabale politicienne».

Pour rappel, au total 41 personnes ont été arrêtées lundi, dont 21 libérées et 200 placées sous mandat de dépôt dont un mineur de 15 ans. Ils ont été jugés pour "l'incitation à l'insurrection, l'incendie criminel, la destruction de biens appartenant à autrui, le trouble à l'ordre public, entre autres".

Ndeye Fatou Touré

Lundi 15 Février 2021 - 12:32


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