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Naufrage à Lampedusa: la politique d'immigration de l'UE montrée du doigt

Selon le dernier bilan, le naufrage d'un navire de migrants clandestins qui s'est déroulé dans la nuit de mercredi à jeudi, a fait au moins 130 morts. Il s'agit de l'une des catastrophes les plus meurtrières que l'île italienne de Lampedusa ait connue. Alors qu'on dénombre encore 200 disparus, ce drame soulève une nouvelle fois la question de la politique migratoire répressive de l'Union européenne.



Des bateaux patrouillent pour tenter de retrouver les disparus après le naufrage au large de l'île de Lampedusa, le 3 octobre. REUTERS/Enza Billeci
Des bateaux patrouillent pour tenter de retrouver les disparus après le naufrage au large de l'île de Lampedusa, le 3 octobre. REUTERS/Enza Billeci
Tous les pays riverains de la Méditerranée en appellent depuis dix ans à la solidarité des pays du reste de l'Europe. La règle qui prévaut depuis 2003 est en effet que les candidats à l'asile dans l'Union européenne n'ont le droit de déposer de demande que dans le pays par lequel ils sont entrés dans l'UE. Les pays du sud ont donc l'impression d'être laissés seuls face à un afflux de migrants de plus en plus important.
 
► À (RE)ECOUTER : Lampedusa, l’île des faux espoirs pour des milliers de migrants

 
Une série d'outils communs ont cependant été mis en place, parmi lesquels on peut citer des aides financières ou encore l'agence Frontex de surveillance des frontières
européennes. Il y a aussi un important volet de communication avec les pays de départ, en particulier les accords de réadmission par lesquels plusieurs pays du sud de la Méditerranée s'engagent à accepter le retour d'immigrés partis clandestinement vers l'Union européenne.
 
Les débats vont repartir de plus belle dès la rencontre lundi des ministres de la Justice à Luxembourg. Une rencontre où sera lancé le système Eurosur, destiné à repérer et à sauver les embarcations de migrants. Même si la Commission européenne souligne qu'il y a plus de candidats à l'asile en Allemagne ou en France que dans les pays méditerranéens.
 
« Couloirs humanitaires »

 
A la télévision italienne, la ministre de l'Intégration, Cécile Kyenge, originaire de République démocratique du Congo et première Noire dans un gouvernement italien, a réclamé l'instauration de « couloirs humanitaires pour rendre plus sûres ces traversées sur lesquelles spéculent des organisations criminelles ». Elle demande aussi des facilités administratives pour accueillir ces migrants.

Source : Rfi.fr

Dépéche

Vendredi 4 Octobre 2013 - 12:56


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