Pour le vice-président sud-africain, couper tout lien avec Israël ne serait pas productif. Cyril Ramaphosa était pris à partie hier au Parlement, par un député demandant pourquoi le gouvernement n’avait toujours pas expulsé l’ambassadeur israélien dans le pays.
Historiquement, le parti au pouvoir, l’ANC, a des positions plutôt pro-palestiniennes qualifiant parfois la politique israélienne d’apartheid. Mais cette fois-ci Pretoria se montre plus consensuelle. Pour Cyril Ramaphosa, l’Afrique du Sud a un rôle à jouer : « L’Afrique du Sud a développé des gènes particuliers pour la résolution des conflits. Et ces gènes sont qu’il vaut mieux résoudre les conflits via la négociation, qu’il vaut mieux que les deux parties s’assoient autour d’une table et trouvent un accord. C’est l’expérience que nous ont laissé les pères fondateurs de notre Nation, c’est ce qui nous a amené là où nous sommes aujourd’hui. »
L’Afrique du Sud agit comme médiateur au Proche-Orient : le mois dernier le gouvernement a en effet dépêché deux envoyés spéciaux dans la région. Pour Pretoria, il s’agit également d’apaiser les tensions en interne, le pays compte quelque 70 000 juifs et 170 000 musulmans. Depuis deux mois, syndicats et organisations religieuses organisent des manifestations et notamment le boycott des produits alimentaires en provenance d’Israël.
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