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Inde: après le cyclone, sombre avenir pour ceux qui ont tout perdu



Inde: après le cyclone, sombre avenir pour ceux qui ont tout perdu

Assis sur un mur de sa petite maison détruite par le puissant cyclone Phailin qui a soufflé samedi sur l’est de l’Inde, B. Chinnaya se prépare à des jours difficiles puisque ce pêcheur a également perdu son outil de travail, ses deux bateaux de pêche.

«J’ai construit cette maison de mes mains, avec mon argent», déclaré Chinnaya en tentant de remettre en place le fin toit de son habitation d’une seule pièce.
 

«En revenant au village, je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer. Tout mon travail s’était envolé», ajoute t-il.

Un million d’habitants de l’Etat de l’Orissa et des Etats voisins ont fui le cyclone samedi, ce qui a permis de minimiser les pertes humaines, mais les plus pauvres, pêcheurs et paysans, constatent en rentrant chez eux que le peu qu’ils possédaient est souvent détruit.

Les deux petits bateaux de Chinnaya se sont ainsi rompus en deux, brisés par le vent.

«Pas de bateau, cela veut dire pas de poisson. Et sans poisson, pas d’argent», déclare t-il à l’AFP dans son village de Gopalpur, au coeur de la zone touchée par le cyclone.

«Dieu avait quelque chose contre moi, je pense, sinon il n’aurait pas fait cela», ajoute le pêcheur.

Pas d’aide de l’Etat en vue

Dans le district de Ganjam, où se situe Gopalpur, 500.000 habitations ont été partiellement ou complètement détruites, selon les autorités.

Des bâches, de la nourriture et de l’eau est distribuée aux habitants les plus en difficultés.

Dans une école de Bopalpur, des dizaines d’enfants mangent, assis en ligne, du riz et des lentilles servis sur de grandes feuilles de bananier.

«J’aime manger ici, la nourriture est très bonne», dit Santoshi Sahas, jeune fille de 11 ans.

«Je n’ai pas le choix car nous n’avons plus de cuisine ni de nourriture à la maison», ajoute t-elle.

Selon un responsable local, les stocks de nourritures sont suffisants pour nourrir 2.000 personnes pendant encore 10 jours.

«Nous avons commencé à stocker la nourriture quatre jours avant (le cyclone) et cela s’avère vraiment utile», dit Ashol Kumar Panda, le maire.

«Tout le monde a de quoi manger, les enfants sont nourris pendant que les parents travaillent à la reconstuction de leur maison, puis les parents recoivent leur repas. Nous les nourrirons jusqu’au retour à la normale», ajoute t-il.

Il reconnaît en revanche que le courant ne sera pas rétabli avant trois semaines au moins. Et les habitants du district craignent de ne recevoir aucun soutien financier pour compenser leurs pertes.

Santosh Behra estime ainsi qu’il aura besoin de 100.000 roupies (1.200 euros) pour reconstruit sa maison et son petit commerce alimentaire.

«Quand je suis revenu, les stocks de ma boutique était détruits. Toute la nourriture sèche est trempée et s’est abimée. Et en ouvrant la porte, la boue et les branchages se sont répandus sur moi», raconte t-il.

«Comment réparer tout ça? Je n’ai pas d’argent et le gouvernement n’est pas là quand on a besoin d’aide», se désole t-il.


AFP

Mardi 15 Octobre 2013 - 13:13


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