«Ils sont venus surtout avec beaucoup d'argent» affirme un acteur humanitaire qui déplore les primes faramineuses payées à certains personnels de soin à l'hôpital de Gao, créant des tensions avec leurs collègues moins chanceux. De l'avis des ONG sur place, il est bien difficile de travailler avec le Croissant rouge qatarien. Ces derniers sont arrivés sans avertir personne pas même le CICR pourtant coordinateur de l'aide d'urgence dans les zones de conflits.
De même, le Croissant rouge s'installe toujours dans des lieux stratégiques déjà bien pourvus en aide comme l'hôpital de Gao contrôlé par le Mujao et il délaisse des zones plus isolées. Des choix qui peuvent s'avérer déterminants en cas d'intervention militaire contre les islamistes.
De là à les suspecter de soutenir en sous-main les mouvements jihadistes, certains n'hésitent pas à franchir le pas. A Gao, des sources dignes de foi assurent que plusieurs avions qatariens se sont posés nuitamment ces derniers mois à Gao et Tessalit avec des cargaisons suspectes.
Source: RFI