Depuis le début de la semaine, c'est révélation sur révélation. On savait les méthodes de Hlaudi Motsoeneng brutales : à la veille des élections locales, il avait interdit la couverture de manifestations violentes, interdit les informations jugées trop critiques envers le chef de l'Etat, refusé de diffuser les spots publicitaires de l'opposition et suspendu les journalistes en désaccord avec sa ligne éditoriale. Dans les mois qui ont suivi, quasiment tous les membres du conseil d'administration ont démissionné pour protester.
Mais les témoignages des journalistes et des employés de la SABC devant la commission parlementaire cette semaine vont bien plus loin. Ils révèlent comment Hlaudi Motsoeneng faisait régner la terreur, comment sa nomination a été imposée par la ministre des Télécommunications, une fidèle du chef de l'Etat. Et comment le budget de la SABC aurait servi à financer une chaîne rivale, détenue par la famille Gupta, accusée d'ingérence dans les affaires de l'Etat.
A voir maintenant si le Parlement décide de recommander sa suspension. L'opposition qui l'accuse d'avoir été placé là pour protéger le chef de l'Etat s'est félicité du verdict de la justice qui l’a jugé inapte à diriger le groupe public, lundi.
Quant à Hlaudi Motsoeneng, il ne s'est pas présenté mardi sur son lieu de travail, indiquant qu'il étudiait un possible appel.
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