Le Conseil de sécurité avait été informé pour la dernière fois le 27 août dernier sur lasituation au Burkina Faso. L'ONU avait alors appelé à tenir compte de l'intérêt du peuple burkinabè. Changement de ton donc jeudi dans les déclarations du Conseil de sécurité après ce coup d'Etat. L'ONU réclame la libération immédiate de toutes les personnes retenues et le respect du calendrier de la transition avec la tenue des élections le 11 octobre prochain.
Le représentant spécial pour l'Afrique de l'Ouest, Mohamed Ibn Chambas, a pu rencontrer le nouvel homme fort du Burkina Faso, le général Gilbert Diendéré et lui transmettre ce message de fermeté, sans quoi l'ONU prendra les mesures nécessaires. « Nous avons des instruments juridiques sur la charte des élections, la gouvernance, la déclaration sur les changements constitutionnels, rappelle Tété Antonio, représentant de l'Union africaine aux Nations unies à New York. Donc tous ces instruments sont là pour être appliqués. Et je crois que c'est ce qui sera fait. Parce qu'on ne peut pas accepter un retournement de la situation au Burkina Faso. La destitution du président Kafando est nulle et non avenue pour l'Union africaine. »
La France a elle aussi laissé entendre qu'elle n'hésiterait pas à demander des sanctions si les « putschistes continuent à confisquer l'avenir démocratique » du pays.
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