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Centrafrique : patrouilles mixtes pour sécuriser Bangui

Les rebelles centrafricains tentent de faire cesser les pillages dans Bangui au lendemain de l’annonce par le nouvel homme fort de la République centrafricaine, Michel Djotodia, qu’il prenait le pouvoir pour trois ans. Des patrouilles mixtes composées de la Force multinationale d'Afrique centrale (Fomac) et de membres de la Seleka ont tenté le 26 mars toute la journée de « sécuriser » la capitale où le couvre-feu a été imposé en soirée pour la seconde nuit consécutive. Les tirs se font plus rares mais la situation n’est pas encore revenue à la normale, loin s’en faut.



Centrafrique : patrouilles mixtes pour sécuriser Bangui

Nécessité faisant loi, les Banguissois commencent à ressortir pour se nourrir mais l’activité économique n’a toujours pas redémarré. Les chauffeurs de taxi n’osent pas encore ressortir leur véhicule et les commerces ou les entreprises, qui n’ont pas été pillés sont toujours fermés.

David, lui, connaît aujourd’hui encore des journées sans travail et des nuits sans sommeil : « Dans mon quartier, il y a beaucoup de pillages. Les gens tapent à la porte, entrent, prennent des choses et puis s’en vont. Cela n’est pas normal. Il faut que la vie reprenne normalement, qu’on reprenne le boulot et qu’on oublie le passé… »

Pour ramener un peu de sécurité dans les rues, une centaine de combattants de la Seleka et une quarantaine de soldats de la Fomac, la force d’Afrique centrale mènent des patrouilles mixtes. La police, elle, est toujours absente et son retour dans les rues de la capitale ne devrait pas changer grand-chose. Elle ne disposait que de sept véhicules et quatre de ceux-ci ont disparu !

Timide reprise de l'activité économique

Lundi, Michel Djotodia a appelé ses compatriotes à reprendre leurs activités. Seulement, les Banguissois sont encore sceptiques. Les scènes de pillage et les tirs sporadiques qui continuent encore de retentir, ne favorisent pas une bonne reprise des affaires, d'après Luc, un habitant de Lakounga dans le premier arrondissement de Bangui : « Cela a été très difficile, c’était la crainte, la peur, la panique. Les choses commencent à se calmer un petit peu », dit-il.

Nadin fait partie des tous premiers commerçants à répondre aux appels des nouvelles autorités centrafricaines. Il s’est rendu au marché central de Bangui, qui lui réserve une surprise : « La ville est déserte. Rien ne marche. Pas de reprise des activités. On ne sait pas si on reprend demain ou après-demain… ».

Charlotte, elle, veut à tout prix reprendre ses activités. Mais après avoir fini le tri des légumes qu’elle a conservés avant les événements de dimanche, sa réponse est brève : « Tout est pourri ».

Il n’y a toujours pas d’électricité dans certains quartiers de Bangui. C’est pourquoi, dans les rues, on pense que le rétablissement de la lumière est un gage du bon déroulement des activités socio-économiques. « Que la lumière, l’eau, reviennent. Ce sera un plus. Nous attendons ardemment la reprise des activités », confie Luc.

Les fonctionnaires, eux non plus, n’ont pas repris le chemin du bureau. Toutes les institutions publiques sont encore fermées.

Source : Rfi.fr
 


Dépêche

Mercredi 27 Mars 2013 - 11:38


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