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Covid_19 en Afrique: Mo Ibrahim mise sur l'accroissement de la production locale de vaccins pour surmonter la crise

Dans son rapport publié ce lundi 6 décembre 2021, intitulé « COVID-19 en Afrique : les défis de la reprise », la Fondation Mo Ibrahim mise sur l'accroissement de la production locale de vaccins "afin de renforcer l’autonomie d’un continent aujourd’hui presqu’exclusivement dépendant de l’approvisionnement extérieur."
En clair, la fondation estime que " si les pays africains n'arrivent pas à vacciner 70% de leur population d'ici à la fin de 2022, ils auront du mal à se remettre durablement de la pandémie".



"La pandémie de COVID-19 a mis en évidence plusieurs défis structurels dans le domaine de la gouvernance", a d'emblée rappelé la fondation Mo Ibrahim, dans son rapport publié ce lundi 6 décembre 2021.  Y répondre sera indispensable pour garantir une reprise effective et durable.

"Mais, d’abord et avant tout, sans augmentation massive des taux de vaccination, il est illusoire de parler de reprise, ou de construction d’un avenir plus autonome", tel est le constat dressé par le dudit rapport de la Fondation Mo Ibrahim, intitulé « COVID-19 en Afrique : les défis de la reprise", qui présente une analyse de l‘impact de la pandémie sur le continent africain et de la capacité des gouvernements à assurer la reprise.

Car prédit la fondation : " Si l’Afrique ne parvient pas à vacciner 70 % de sa population d’ici fin 2022, elle a peu de chances de surmonter la crise. Or, au 18 novembre 2021, seuls 6,8 % de la population du continent ont été pleinement vaccinés, et cinq pays seulement seront en mesure d’atteindre l’objectif OMS de vacciner 40 % de la population fin 2021."

Pour éviter que le continent devienne un incubateur à variants, la fondation plaide pour une souveraineté sanitaire, qui passe par le partage de doses et à terme l'augmentation de la capacité de production locale. " La priorité absolue est donc d’augmenter au plus vite le nombre de vaccinations, en renforçant à la fois l’accès aux doses et la logistique nécessaire. Il faut en outre, en parallèle, et dès maintenant, se mettre en mesure d’accroître les capacités de production locale de vaccins afin de renforcer l’autonomie d’un continent aujourd’hui presqu’exclusivement dépendant de l’approvisionnement extérieur". 

Au-delà du préalable déterminant de la vaccination (le « défi zéro »), le rapport a présenté dix défis clés dans les domaines de la santé, de la société et de l’économie, qui doivent être relevés de manière à garantir une relance durable et à se préparer aux futures pandémies.

Mo Ibrahim, Fondateur et Président de la Fondation Mo Ibrahim, a déclaré : " Dès avril dernier, nous avons souligné qu’en l’absence d’un taux adéquat de vaccination, le continent africain avait toutes les chances de devenir un parfait incubateur à variants. L’émergence d’Omicron nous rappelle que la COVID-19 demeure une crise globale, dont on ne sortira pas tant que tout le monde ne sera pas vacciné. Et pourtant nous continuons de vivre avec une inégalité démesurée dans l’accès à la vaccination qui pénalise particulièrement l’Afrique."

L’impact massif de la COVID-19 en Afrique, sur le plan sanitaire, mais aussi économique et social, a agi comme "révélateur des défis complexes qui sont autant d’obstacles sur le chemin de la reprise. J’espère que ce nouveau rapport, qui s’appuie notamment sur les données de l’Indice Ibrahim, sera utile pour tous ceux qui, gouvernements, secteur privé, société civile, partenaires, ont à cœur de remettre au plus vite notre continent sur la voie de la reprise."

Les femmes et les filles ont été particulièrement touchées par la pandémie, du fait de l’amenuisement des opportunités économiques, a également souligné le rapport. Qui a jouté qu' aussi "d’une exposition accrue à la violence sexuelle et sexiste. Pour la plupart, les mesures d’atténuation mises en place par les pays africains pour faire face à la pandémie n’ont pas intégré la problématique particulière des femmes."

Fana CiSSE

Lundi 6 Décembre 2021 - 12:23


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