Grève des greffiers: la machine judiciaire paralysée pendant 72h

Le Syndicat des Travailleurs de la Justice a démarré une grève à partir de ce 1er jusqu’au 3 décembre. Il compte ainsi paralyser tout le fonctionnement de la justice sénégalaise. Ce n’est pas tout car, les greffiers vont encore bouder les tribunaux et lieux de travail les 15, 16, 17 décembre avant de couronner ce plan d’actions par une marche prévue le 24 décembre prochain avec leur robe noire.

En effet, selon le chargé de la communication du Sytjust, Pape Sidy Lo, le gouvernement n’a respecté aucun de ses engagements. Sur tous les points dont la mise en œuvre a été demandée et qui avait nécessité des délais conséquents, il est resté plus de 6 trois mois sans même faire sembler d’appliquer ou tenter un début de solution. «Absolument rien du tout n’a été respecté. Au contraire, on a noté un recul extrêmement grave», a-t-il dénoncé.

Pape Sidy Lo d’indiquer, «dans le cadre de la gestion du fond commun des greffiers, on a noté un recul certain et on ne manquera de le dire une fois face à eux. Ensuite sur la gestion du personnel, sous l’ère de l’ancien directeur des services judiciaires, M. Tall, il était noté une constance et une bonne amélioration dans la gestion du personnel. Mais maintenant la gestion du personnel laisse à désirer et ils ne le laisseront pas passer».

Le chargé de la communication a, en outre, constaté que: «sur le cas des statuts, rien à avancer malgré l’épuisement des délais qui ont été demandés par le même gouvernement. C’est de même pour l’indemnité de logement des greffiers en chef».

Par rapport à la marche, il a soutenu que, «ce sera une marche nationale avec tous les greffiers, greffiers en chef et travailleurs de la justice qui arboreront leurs toges noires pour marcher dans les rues de Dakar, pour montrer le mépris du gouvernement du Sénégal à travers les travailleurs de la justice mais aussi le mécontentement généralisé au niveau de la juridiction» a-t-il soutenu avant d’ajouter: «maintenant si cela aura pour conséquence de bloquer l’institution judiciaire, eh bien advient que pourra!».