
C’est Mediapart qui le révélait hier jeudi. L’ex-chef de la rébellion ivoirienne est en effet visé par une plainte pour « torture, assassinat et crimes de guerre ». Déposée hier par des plaignants « de nationalités ivoirienne et française » devant le doyen des juges d’instruction du pôle crimes contre l’humanité du tribunal de grande instance de Paris, cette plainte vise à gravement incriminer Guillaume Soro, l’accusant d’avoir « commandité, en 2004 et 2011, la mort de cinq (…) membres ou ex-membres de la rébellion, dont (…) Ibrahima Coulibaly, surnommé « IB », qui aurait été, selon la plainte, victime d’une « traque » et « d’un guet-apens minutieusement préparé », énonce Mediapart. Lequel journal en ligne pointe dans ladite plainte le caractère « prémédité » du « meurtre » d’IB, dont il ne ferait, selon ce document cité par Mediapart, « guère de doute qu’il puisse être imputé aux agents de Guillaume Soro ».
De sanglantes accusations que, ça va de soi, la défense de Guillaume Soro conteste. Dans Mediapart, l’un de ses avocats s’insurge. Selon William Bourdon, cette plainte transmise est « une riposte pathétique de l’État ivoirien qui ne sait plus quoi faire, qui perd son sang-froid », dit Maître Bourdon à Mediapart.
Point de vue partagé à Abidjan par le quotidien Aujourd’hui. Journal selon lequel Guillaume Soro « fait face (…) à une avalanche de procédures judicaires qu’on ne peut pas dire imméritées, puisque ses anciens camarades exploitent à leur profit des affaires qui paraissaient normales au moment où tout allait bien entre eux », énonce Aujourd’hui.
Ouattara et le fantôme d’IB
Oui, mais ce dossier « implique plusieurs ex-Comzones devenus aujourd’hui de hauts gradés de l’armée régulière actuelle, les Forces Armées de Côte d’Ivoire », complète Abidjan.net. Ce journal ivoirien en ligne cite nommément « des officiers tels feu Issiaka Wattara dit ' Wattao ', ex-colonel major, et sous-chef d’état-major, décédé début janvier, qui dirigeait les troupes ' Anaconda ' de Bouaké, Chérif Ousmane, actuel sous-chef d’état-major de l’armée de terre, redoutable patron, à l’époque des faits, de la ' Compagnie Guépard ', et surtout Martin Fofié Kouakou, lieutenant-colonel actuellement, à qui on prêterait le crime de dizaine de partisans de feu IB étouffés dans un conteneur exposé dans la savane par ses guerriers de la compagnie ' Fansara ' à Korhogo ».
Ce journal ivoirien en ligne prévient que « ressusciter ces affaires mettra systématiquement dans le collimateur de la justice française tous ces (…) piliers de l’Armée ivoirienne sous le pouvoir Ouattara ».
Un dossier qui, selon Abidjan.net, soulève des « questions (qui) pourraient orienter les regards des juges indubitablement vers le chef d’Etat d’alors et chef suprême de l’Armée dont répondait le Premier ministre et ministre de la Défense. S’il jouit encore de l’immunité au pouvoir, dans un peu plus de 5 mois, fin octobre 2020, l’actuel tenant de l’Exécutif ivoirien serait en fin de mandat et ne pourra plus bénéficier de ce parapluie. Ainsi, dans le cas où ce dossier inattendu trainerait en longueur, ceci pourrait l'entraîner devant la justice pour s’expliquer sur ces faits », prévient Abidjan.net. Avant de lâcher ce soupir : « une rébellion finit toujours par manger ses propres enfants ».
Amadou Gon Coulibaly, le dernier combat ?
Autre souci de taille pour le régime Ouattara, l’état de santé du Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, toujours à Paris, officiellement pour examens médicaux. Mais quel que soit l’état de santé du candidat du RHDP, la coalition gouvernementale au pouvoir en Côte d’Ivoire, à Ouagadougou, le journal Wakat Sera a comme un doute au sujet de son devenir.
Ce quotidien ouagalais se demande en effet si l’organisme d’Amadou Gon Coulibaly pourra bien supporter « l’harassante campagne électorale d’une présidentielle ». Selon Wakat Sera, cette « grande question » doit sans doute « bien embarrasser au QG du RHDP, parti au sein duquel les ambitions d’autres présidentiables, s’aiguisent de plus en plus. Ainsi bouillonne la marmite politique en Côte d’Ivoire », soupire Wakat Sera.
De sanglantes accusations que, ça va de soi, la défense de Guillaume Soro conteste. Dans Mediapart, l’un de ses avocats s’insurge. Selon William Bourdon, cette plainte transmise est « une riposte pathétique de l’État ivoirien qui ne sait plus quoi faire, qui perd son sang-froid », dit Maître Bourdon à Mediapart.
Point de vue partagé à Abidjan par le quotidien Aujourd’hui. Journal selon lequel Guillaume Soro « fait face (…) à une avalanche de procédures judicaires qu’on ne peut pas dire imméritées, puisque ses anciens camarades exploitent à leur profit des affaires qui paraissaient normales au moment où tout allait bien entre eux », énonce Aujourd’hui.
Ouattara et le fantôme d’IB
Oui, mais ce dossier « implique plusieurs ex-Comzones devenus aujourd’hui de hauts gradés de l’armée régulière actuelle, les Forces Armées de Côte d’Ivoire », complète Abidjan.net. Ce journal ivoirien en ligne cite nommément « des officiers tels feu Issiaka Wattara dit ' Wattao ', ex-colonel major, et sous-chef d’état-major, décédé début janvier, qui dirigeait les troupes ' Anaconda ' de Bouaké, Chérif Ousmane, actuel sous-chef d’état-major de l’armée de terre, redoutable patron, à l’époque des faits, de la ' Compagnie Guépard ', et surtout Martin Fofié Kouakou, lieutenant-colonel actuellement, à qui on prêterait le crime de dizaine de partisans de feu IB étouffés dans un conteneur exposé dans la savane par ses guerriers de la compagnie ' Fansara ' à Korhogo ».
Ce journal ivoirien en ligne prévient que « ressusciter ces affaires mettra systématiquement dans le collimateur de la justice française tous ces (…) piliers de l’Armée ivoirienne sous le pouvoir Ouattara ».
Un dossier qui, selon Abidjan.net, soulève des « questions (qui) pourraient orienter les regards des juges indubitablement vers le chef d’Etat d’alors et chef suprême de l’Armée dont répondait le Premier ministre et ministre de la Défense. S’il jouit encore de l’immunité au pouvoir, dans un peu plus de 5 mois, fin octobre 2020, l’actuel tenant de l’Exécutif ivoirien serait en fin de mandat et ne pourra plus bénéficier de ce parapluie. Ainsi, dans le cas où ce dossier inattendu trainerait en longueur, ceci pourrait l'entraîner devant la justice pour s’expliquer sur ces faits », prévient Abidjan.net. Avant de lâcher ce soupir : « une rébellion finit toujours par manger ses propres enfants ».
Amadou Gon Coulibaly, le dernier combat ?
Autre souci de taille pour le régime Ouattara, l’état de santé du Premier ministre ivoirien Amadou Gon Coulibaly, toujours à Paris, officiellement pour examens médicaux. Mais quel que soit l’état de santé du candidat du RHDP, la coalition gouvernementale au pouvoir en Côte d’Ivoire, à Ouagadougou, le journal Wakat Sera a comme un doute au sujet de son devenir.
Ce quotidien ouagalais se demande en effet si l’organisme d’Amadou Gon Coulibaly pourra bien supporter « l’harassante campagne électorale d’une présidentielle ». Selon Wakat Sera, cette « grande question » doit sans doute « bien embarrasser au QG du RHDP, parti au sein duquel les ambitions d’autres présidentiables, s’aiguisent de plus en plus. Ainsi bouillonne la marmite politique en Côte d’Ivoire », soupire Wakat Sera.
Autres articles
-
Présidentielle en Centrafrique: Faustin-Archange Touadéra officiellement candidat à un troisième mandat
-
Kenya: l'opposant ougandais Kizza Besigye porte plainte devant la Haute Cour pour «arrestation illégale»
-
Burkina Faso: l'avocat et homme politique Hermann Yaméogo a été «enlevé», affirment ses proches
-
Présidentielle au Cameroun: la candidature de l'opposant Maurice Kamto invalidée par l'Élécam
-
Gambie: les biens de l’ex-dictateur Yahya Jammeh bradés, les victimes toujours sans réparation