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L’escroc avait versé de la «poudre magique» dans le magasin de tissus et se servait sans payer !

​Poursuivi pour charlatanisme et escroquerie, Aliou Samb a été jugé au tribunal de Pikine Guédiawaye. Il est accusé d’avoir répandu de la poudre magique dans le commerce du sieur Boubacar Guèye et, depuis lors, d’y prendre des tissus à l’oeil. Le procureur a requis six mois de prison ferme contre lui.



L’escroc avait versé de la «poudre magique» dans le magasin de tissus et se servait sans payer !
 Commerçant de tissus établi à Thiaroye, plus précisément au lieudit Tally Diallo, Boubacar Guèye avait remarqué des manquants dans les rouleaux de tissus qu’il avait lui importés et répertoriés. Souvent, il confiait la boutique à sa femme Ndèye Ndiaye et à sa fille âgée de dix-huit ans. Un jour, alors qu’il était sorti faire ses ablutions pour aller prier à la mosquée de Thiaroye, il a oublié son chapelet. C’est ainsi qu’il décide d’appeler sur le téléphone de sa fille pour qu’il le lui apporte. Malheureusement, le téléphone était avec la copine de sa fille.

« Je lui ai alors demandé où est Fatou Kine Guèye, ma fille, et elle me répond que cette dernière lui avait remis le portable car elle devait livrer des marchandises au coin de la rue à un client. Je lui donne alors l’ordre de rebrousser chemin afin que je puisse parler avec ma fille. Une fois au magasin, j’ai dit à ma fille de m’attendre et de ne rien livrer jusqu’à mon retour », a-t-il expliqué à la barre.

Dès son retour au magasin, Fatou Kine Gueye révèle à son père que depuis que le client Allou Samb est venu pour la première fois au magasin, il lui livre chaque fois des tissus mais il n’a jamais payé. « Il est venu un jour verser de la poudre dans le magasin en disant que c’est du «bayre diay» pour nous permettre de mieux vendre les marchandises. Depuis cette date, il vient me demander des tissus qu’il amène sans bourse délier », a expliqué la fille à son père.

Pour sa part, le prévenu Aliou Samb a balayé d’un revers de main toutes ces accusations. « Je ne suis pas un marabout car je ne peux même pas écrire mon nom en arabe. Je venais acheter chaque fois des chutes de tissus destinées à mes clientes. Et, à chaque fois, je payais avant de sortir. Un jour, j’étais de passage dans la boutique mais j’y ai trouvé son père et Fatou Kine Gueye m’a fait un geste pour me demander de sortir. Quelques minutes après ma sortie, mon portable sonne et devinez qui c’est ? Fatou Kine Guèye. Elle me dit d’attendre au coin de la rue et que sa copine allait me livrer les tissus. J’ai attendu en vain puis je suis reparti. Un autre jour, elle m’appelle pour me proposer de revenir à la boutique. Lorsque je suis allé, elle me donne des coupons de tissus assez chers et je lui ai fait la remarque que je n’ai jamais acheté ce genres de tissus. Sur ces entrefaites, Boubacar Guèye a ameuté le voisinage et on m’a roué de coups en me traitant de voleur avant de m’amener au commissariat de Thiaroye » s’est défendu le prévenu.

Le maître des poursuites a requis six mois de prison ferme contre le prévenu. Me Diagne a rappelé que Fatou Kine Gueye a déclaré qu’une fois Aliou Samb est venu dans leur boutique déclarant détenir une poudre appelée «bayre» censée lui permettre de vendre comme des petits pains les marchandises de la boutique.

« Or, le prévenu soutient qu’il a l’habitude d’acheter des résidus de tissus qu’il revend à ses clientes. Un jour, elle lui dit qu’elle ne peut pas lui vendre en présence de son père. Il dit que Fatou Kine Guèye lui a remis des tissus par l’intermédiaire d’une de ses amies. Le père lui a demandé de rebrousser chemin. Une fois de retour à la boutique, il demande à sa fille pourquoi avoir donné son portable et des marchandises à son amie ? La petite lui explique que le Monsieur avait l’habitude d’acheter sans payer... Mon client serait très naïf d’être alpagué de cette manière. S’il voulait réaliser un acte délictuel, il n’allait pas dire à la vendeuse qu’il n’a pas l’habitude de prendre les produits visés. Finalement, la partie civile s’est désisté de ses actions. La version de mon client est plus plausible... Ces infractions ne tiennent pas et je sollicite de le relaxer sans peine ni dépens », a plaidé la robe noire.

Le tribunal a reconnu le prévenu coupable et l’a condamné à six mois dont deux mois de prison ferme, indique le Témoin qui rapporte les minutes de l'audience.


Jeudi 17 Juin 2021 - 15:47


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