Pour les autorités, il serait derrière les plus grosses captures de bateaux de ces dernières années dans l'Océan indien: celle, en novembre 2008, du superpétrolier saoudien Sirius Star transportant deux millions de barils de brut, qui avait été libéré en janvier 2009 pour des millions de dollars. Ou celle, à la même période du MV Faina, un cargo ukrainien chargé de chars d'assaut ou de systèmes de défense anti-aérienne et lance-roquettes, que les pirates avait finalement laissé partir contre quelque trois millions de dollars.
«L'un des plus influents leaders du réseau de piraterie»
Afweyneh avait réussi à mettre en place un réseau criminel très organisé, avec un système de bateau-mère permettant des opérations plus loin des côtes. Un rapport de l'ONU divulgué l'an dernier, notamment par la BBC, indiquait qu'il était considéré comme «l'un des plus célèbres et influents leaders du réseau de piraterie de la région Hobyo-Harardhere». Il révélait surtout que le pirate avait reçu un passeport diplomatique de l'équipe d'un précédent président somalien, afin de se protéger contre tout procès. Le président - Sheikh Sharif Sheikh Ahmed - avait admis avoir offert ce statut diplomatique à Afweyneh pour l'exhorter à mettre fin à ses activités.
A en croire son discours de mercredi, Mohamed Abdi Hassan, qui a davantage l'allure d'un businessman que d'un corsaire, semble vouloir se racheter une conduite. «A compter d'aujourd'hui je ne serai plus impliqué dans des activités criminelles. J'ai également encouragé plusieurs de mes collègues à s'arrêter et ils l'ont fait», a-t-il déclaré. «Nous sommes très heureux que la jeunesse renonce désormais à la piraterie et appelons la communauté internationale à aider ces jeunes gens à se réhabiliter afin qu'ils puissent recevoir une éducation», a réagi le chef de l'autorité locale d'Adado, Mohamed Adan Ticey. «Ils ont réalisé qu'ils ne pouvait plus agir en toute impunité comme avant», a ajouté ce dernier à la BBC.
Recul de la piraterie dans la zone
Être pirate ne paie plus aussi bien qu'avant. Et ce, en raison des missions internationales dans l'Océan indien, de leur meilleure coordination, mais aussi du renforcement de la sécurité à bord des navires marchands. La semaine dernière encore, une frégate française de la mission anti-piraterie de l'Union européenne a participé à l'interpellation de douze pirates qui avaient tenté d'attaquer un cargo. Les actes de piraterie au large de la Somalie ont chuté l'an dernier à leur plus bas niveau depuis 2009, selon le dernier rapport du Bureau maritime international publié en octobre, même si la zone (côte somalienne, golfe d'Aden) concentre toujours une grande partie des attaques. Ainsi, lors des neuf premiers mois de 2012, 70 attaques ont été recensées, contre 199 à la même période, en 2011.
«Grande gueule», lui, ne dit pas à quoi il va désormais occuper ces journées. Selon certains, il pourrait se consacrer au commerce légal du khat, une plante euphorisante très prisée dans la Corne de l'Afrique. Mais il ne part pas sans indemnités: au fil des ans et des rançons, il a sans doute engrangé un confortable pactole.
«L'un des plus influents leaders du réseau de piraterie»
Afweyneh avait réussi à mettre en place un réseau criminel très organisé, avec un système de bateau-mère permettant des opérations plus loin des côtes. Un rapport de l'ONU divulgué l'an dernier, notamment par la BBC, indiquait qu'il était considéré comme «l'un des plus célèbres et influents leaders du réseau de piraterie de la région Hobyo-Harardhere». Il révélait surtout que le pirate avait reçu un passeport diplomatique de l'équipe d'un précédent président somalien, afin de se protéger contre tout procès. Le président - Sheikh Sharif Sheikh Ahmed - avait admis avoir offert ce statut diplomatique à Afweyneh pour l'exhorter à mettre fin à ses activités.
A en croire son discours de mercredi, Mohamed Abdi Hassan, qui a davantage l'allure d'un businessman que d'un corsaire, semble vouloir se racheter une conduite. «A compter d'aujourd'hui je ne serai plus impliqué dans des activités criminelles. J'ai également encouragé plusieurs de mes collègues à s'arrêter et ils l'ont fait», a-t-il déclaré. «Nous sommes très heureux que la jeunesse renonce désormais à la piraterie et appelons la communauté internationale à aider ces jeunes gens à se réhabiliter afin qu'ils puissent recevoir une éducation», a réagi le chef de l'autorité locale d'Adado, Mohamed Adan Ticey. «Ils ont réalisé qu'ils ne pouvait plus agir en toute impunité comme avant», a ajouté ce dernier à la BBC.
Recul de la piraterie dans la zone
Être pirate ne paie plus aussi bien qu'avant. Et ce, en raison des missions internationales dans l'Océan indien, de leur meilleure coordination, mais aussi du renforcement de la sécurité à bord des navires marchands. La semaine dernière encore, une frégate française de la mission anti-piraterie de l'Union européenne a participé à l'interpellation de douze pirates qui avaient tenté d'attaquer un cargo. Les actes de piraterie au large de la Somalie ont chuté l'an dernier à leur plus bas niveau depuis 2009, selon le dernier rapport du Bureau maritime international publié en octobre, même si la zone (côte somalienne, golfe d'Aden) concentre toujours une grande partie des attaques. Ainsi, lors des neuf premiers mois de 2012, 70 attaques ont été recensées, contre 199 à la même période, en 2011.
«Grande gueule», lui, ne dit pas à quoi il va désormais occuper ces journées. Selon certains, il pourrait se consacrer au commerce légal du khat, une plante euphorisante très prisée dans la Corne de l'Afrique. Mais il ne part pas sans indemnités: au fil des ans et des rançons, il a sans doute engrangé un confortable pactole.
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