RFI : Vous avez passé quinze mois enfermée dans un camp à Urumqi. À votre sortie, les policiers vous menacent… Ils vous disent que si vous parlez, ils vous retrouveront où que ce soit dans le monde. Pourquoi avez-vous quand-même décidé de témoigner et de briser le silence ?
Gulbahar Jalilova : Oui, j’ai été détenue alors que je n’avais commis aucun crime. Nous étions toutes innocentes. J’ai vu les horreurs, les viols, les tortures que toutes ces femmes ont subies, certaines ont été tabassées au point que leurs visages étaient totalement défigurés. Je ne peux pas oublier toutes ces humiliations. Comme je suis de nationalité kazakhe, mes codétenues m’ont fait promettre que si je sortais un jour vivante, je raconterai tout ça au monde. De toute façon, je ne peux pas reprendre une vie normale comme si de rien n’était. Jamais je n’oublierai cet enfer, ces viols, ces tortures, ces humiliations. Peu importe ce qui va m'arriver, j'ai choisi de parler, je ne peux pas faire autrement.
Pouvez-vous nous décrire les conditions de vie dans votre cellule, une cellule de 25 mètres carrés qu’il fallait partager avec trente autres femmes ?
Il y avait une sorte de grand lit en ferraille sans couverture ni rien d’autre qu’on devait partager avec une quarantaine de femmes. Toute la journée nous devions rester assises tournées face aux toilettes, pendant que les caméras installées aux quatre coins de la pièce nous surveillaient, même quand on allait aux toilettes.
Gulbahar Jalilova : Oui, j’ai été détenue alors que je n’avais commis aucun crime. Nous étions toutes innocentes. J’ai vu les horreurs, les viols, les tortures que toutes ces femmes ont subies, certaines ont été tabassées au point que leurs visages étaient totalement défigurés. Je ne peux pas oublier toutes ces humiliations. Comme je suis de nationalité kazakhe, mes codétenues m’ont fait promettre que si je sortais un jour vivante, je raconterai tout ça au monde. De toute façon, je ne peux pas reprendre une vie normale comme si de rien n’était. Jamais je n’oublierai cet enfer, ces viols, ces tortures, ces humiliations. Peu importe ce qui va m'arriver, j'ai choisi de parler, je ne peux pas faire autrement.
Pouvez-vous nous décrire les conditions de vie dans votre cellule, une cellule de 25 mètres carrés qu’il fallait partager avec trente autres femmes ?
Il y avait une sorte de grand lit en ferraille sans couverture ni rien d’autre qu’on devait partager avec une quarantaine de femmes. Toute la journée nous devions rester assises tournées face aux toilettes, pendant que les caméras installées aux quatre coins de la pièce nous surveillaient, même quand on allait aux toilettes.
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