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Mali: retour sur les événements de la journée du 16 janvier

L’engagement militaire français au Mali est passé dans une nouvelle phase avec le début des opérations terrestres mardi. Ce mercredi 16 janvier 2013, les soldats français et maliens ont continué leur progression vers le nord du pays pour y chasser les groupes rebelles islamistes. Dans le même temps, des renforts arrivent à Bamako avec le déploiement de troupes en provenance de Côte d’Ivoire et l'annonce de l'arrivée prochaine de soldats tchadiens.



Un militaire malien encadre un convoi de militaires français quittant Bamako, Mali, le 15 janvier 2013. AFP PHOTO/ISSOUF SANOGO
Un militaire malien encadre un convoi de militaires français quittant Bamako, Mali, le 15 janvier 2013. AFP PHOTO/ISSOUF SANOGO
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22h11 : Les chefs d’état-major de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) – réunis depuis hier à Bamako – ont convenu, pour un début, de mobiliser 2 000 hommes. Dès demain, jeudi, l’armée nigériane enverra son premier contingent. « Les troupes des autres pays suivront rapidement » a déclaré à l’AFP le commandant Abdoulaye Diakité. « Toutes les phases pour aller libérer le nord du Mali ont été arrêtées, mais c’est évident qu’on ne peut en dire plus », a-t-il ajouté.
La Cédéao doit former une force d’intervention – la Misma – qui sera dirigée par un général nigérian, Shehu Abdulkadir.

21h00 : Selon le compte Twitter de la présidence du Mali, le lieutenant Damien Boiteux a été élevé au grade d'Officier national de l'Ordre national du Mali à titre étranger par le président Dioncounda Traoré.

20h52 : Les Etats-Unis considèrent que les opérations militaires en cours, au Mali, ne constituent pas « une guerre française » mais elles exigent « un effort international » qui devra être confirmé par l'ONU, a déclaré ce soir à Rome, le secrétaire d'Etat américain à la Défense, Leon Panetta, cité par l'agence Ansa.

20h10 : Le ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamat - joint par RFI - déclare que le Tchad va envoyer un total de 2 000 hommes constituant un régiment d’infanterie et deux bataillons d’appui. Une partie de ces soldats tchadiens est déjà en route pour le Mali.

19h32 : Les chefs d’état-major d’Afrique de l’Ouest poursuivent leur réunion à Bamako. Parallèlement, le président tchadien, Idriss Déby – dont le pays ne fait pas partie de la Cédéao - a décidé d'envoyer, au Mali, un contingent de soldats « pour soutenir les efforts de la communauté internationale », sans préciser le nombre des militaires qui devraient arriver à Bamako dans les toutes prochaines heures.

18h40 : A ce sixième jour de l’intervention militaire française, les soldats français sont désormais engagés pour la première fois au sol depuis ce matin. Des combats au corps à corps opposeraient les forces spéciales françaises aux combattants islamistes, à Diabaly, à 400 km de Bamako. Les troupes français sont, quant à elles, parties de Bamako et remontent vers le nord pour y pourchasser les islamistes.

Notre correspondant au Mali, Serge Daniel, fait le point, sur RFI, sur ces combats : « Un nouveau front s’ouvre dans le centre du Mali, non loin de la localité de Konna – là où, la semaine dernière, les troupes françaises ont stoppé l’avancement des jihadistes. Ce mercredi, les combats se déroulent au nord de Konna, entre combattants d’Aqmi, du Mujao, d’Ansar Dine et de Boko Haram réunis dans le même camp contre les troupes régulières maliennes appuyées par l’armée française. « Dans ces opérations militaires, nous avons le soutien des armées françaises », a confié à RFI un responsable militaire local. Mais ce responsable n’a pas souhaité en dire davantage sur la nature de l’aide, notamment s’il s’agit de raids aériens ou d'une participation militaire au sol.
Sur un autre front, celui de la localité de Diabaly, les militaires maliens, aidés par l’armée française, sont désormais à la lisière de cette petite commune, mais les jihadistes, d’après nos informations, contrôleraient toujours plusieurs quartiers de la localité.
Au sud de Diabaly, c’est l’armée française qui sécurise un important axe routier avec des blindés.
Sur le terrain, ce que l’on peut dire, c’est que plus de 75 % des forces jihadistes dans le nord sont détruites – notamment dans la région de Gao – mais à l’ouest, les combattants d’Aqmi, du Mujao et d’Ansar Dine sont toujours debouts ».

18h00 : L’intervention militaire de la France au Mali ayant été décidée dans l’urgence, sans consultation du Parlement, le gouvernement français a organisé, ce mercredi, un débat dans les deux assemblées afin de permettre aux représentants de la nation d'exprimer leurs points de vue. Si le soutien au gouvernement est toujours d'actualité, des questions commencent à être posées.

17h40 : Le président français, François Hollande, a déclaré, lors de ses vœux aux parlementaires, qu’il y aurait un vote au Parlement si l’opération militaire de la France au Mali « devait se prolonger au-delà de quatre mois », conformément à l’article 35 de la Constitution.

17h15 : La France est toujours le seul pays européen militairement engagé au Mali.
Mais la France « n'est pas seule » assure le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, qui s'exprimait devant les députés français.

16h58 : Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI) annonce ouvrir une enquête sur les crimes de guerre présumés commis, depuis un an, sur le territoire du Mali. Fatou Bensouda avait été saisie, il y a six mois, par les autorités de Bamako et son bureau. Depuis, elle mène un examen préliminaire de la situation au Mali et aujourd’hui, elle estime avoir suffisamment d’informations pour ouvrir une enquête formelle. Dans un communiqué, elle souligne les souffrances que subissent les habitants du nord du Mali, depuis un an.

16h50 : La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) affirme avoir découvert que les jihadistes du Mujao qui occupaient Tombouctou ces derniers mois, y ont perpétré des crimes sexuels. Florent Geel, responsable Afrique de la FIDH, joint par RFI.

16h24 : La brigade d'Aqmi qui a revendiqué l'attaque menée sur un site gazier, dans l’est de l’Algérie, affirme que son opération est une réponse à l'ingérence de l'Algérie qui a ouvert son espace aérien à la France depuis le début de l'intervention militaire française au Mali vendredi dernier.

16h00 : La députée malienne Haïdara Cissé affirme à l’AFP que des islamistes sont toujours présents dans les villes de Gao et de Tombouctou. « Elles ne sont pas libérées », a-t-elle ajouté.

14h47 : Contrairement à ce qui se passe en Mauritanie, le Niger n’enregistre pas d’afflux de réfugiés venus du Mali. Le Haut commissariat de l'ONU aux réfugiés (HCR) indique que la situation est calme avec l’arrivée de 460 réfugiés dans ses quatre grands sites de l’ouest nigérien depuis le début de l’opération française.

14h34 : Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a salué devant l’Assemblée nationale française « l’esprit de responsabilité dont toutes les forces politiques ont témoigné » depuis le début de l’intervention française au Mali.

14h25 : Plusieurs ONG de défense des droits de l’homme expriment leur inquiétude de voir se perpétrer des représailles de l’armée malienne humiliée par ses défaites. Ces mêmes organisations avaient dénoncé les exactions islamistes dans le nord du Mali. Par ailleurs, Human Rights Watch évoque la présence d’enfants-soldats recrutés par les rebelles qui auraient été blessés ou tués lors des récents affrontements.

13h10 : Lors d’une conférence de presse commune avec le président ivoirien Alassane Ouattara, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré que « le terrorisme au Mali était une menace pour l’Europe ». Pour sa part, le chef de l’Etat ivoirien a demandé le soutien de tous les Européens.

12h35 : Notre correspondant à Bamako Serge Daniel évoque sur l’antenne de RFI des combats vers la zone de Diabaly. « A la lisière de Diabaly, les forces spéciales françaises sont au sol, où se déroulent actuellement des combats. Les militaires maliens sont également sur le terrain. Par ailleurs, il faut savoir qu’il y a aussi des militaires français et des blindés dans les localités de Niono et de Markala, situées plus au sud. Mais eux, ils ne sont pas allés à Diabaly. Ils restent en position arrière, pour contrôler ces axes importants et monter au front si c’est nécessaire ».

12h29 : L’Italie se dit prête à fournir un soutien logistique.

12h26 : Changement de discours du côté de l’Organisation de la coopération islamique (OCI) qui jusqu’ici demandait un cessez-le-feu au Mali et qui désormais annonce soutenir l’intervention armée.

11h40 : L’ancien président français Valery Giscard d’Estaing met en garde contre une action « néocolonialiste » de la France au Mali suite à l’intervention terrestre.

11h38 : L'Agence France-Presse a reçu un appel de personnes se présentant comme membres d'Aqmi, venues du nord du Mali, qui revendiquent la prise d'otages de ce matin en Algérie. L'ambassade de France en Algérie procède à des vérifications.

11h30 : Le président français, François Hollande lors de ses vœux à la presse, revient sur l’intervention militaire au Mali et réaffirme que la France n’y a pas d’intérêts, « elle est simplement au service de la paix ».

11h20 : L’Allemagne annonce mettre à la disposition de la Cédéao deux avions de transport.

10h30 : Fin d’un Conseil de défense à Paris qui a notamment réuni le Premier ministre et les ministres de la Défense et des Affaires étrangères. C’est le quatrième de ce type depuis le début de l’intervention française au Mali.

10h15 : Invité sur la radio française RTL, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian réaffirme les objectifs de la mission française au Mali : « le but c’est que le Mali retrouve sa souveraineté, son intégrité sur l’ensemble du territoire » ajoutant concernant les rebelles islamistes que « les combattants soient extirpés ».

10h00 : Le correspondant de RFI au Mali, David Baché constate qu’un détachement de l’armée française est actuellement déployé pour sécuriser un pont sur le fleuve Niger. Il s’agit d’empêcher les islamistes d’accéder au sud par un point stratégique situé à Markala près de Ségou.

07h00 : Les troupes françaises sont actuellement en train de remonter vers le Nord, selon le ministère français de la Défense. Plusieurs centaines de militaires maliens et français ont été vus quittant la localité de Niono, selon des témoins, pour se rendre à Diabaly toujours aux mains de rebelles.

Ce mercredi, les hélicoptères Tigre, arrivés tout récemment sur le théâtre d’opération, devraient être en mesure de mener leurs premières missions de combat au Mali en appuyant les troupes au sol. Au sixième jour de l’opération Serval, 1 700 militaires français sont engagés dont 800 sur le sol malien.

Mardi, un premier convoi était parti de Bamako en fin d’après-midi en direction du front ouest. Sur le front est, les troupes maliennes et français ont rencontré une résistance inattendue à Konna qui était encore tenue par les combattants islamistes, contrairement aux informations données ces derniers jours.
Source: RFI


Jeudi 17 Janvier 2013 - 10:43


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