Les premiers journalistes arrivés sur place, le mercredi 19 août, ont pu constater l’état des villes qui, depuis 48 h ou 72 h, étaient prises dans le tourbillon d’opérations anti-terroristes, ou anti-guérilla, massives et particulièrement destructrices. Plus encore que Varto, relativement épargnée, les villes de Silvan, Lice, Semdinli ou Silopi, sont devenues des villes fantômes où les dégâts sont considérables.
Tirs de roquettes
Certaines de ces cités ont en effet été visées par des tirs de roquettes et des obus de canon, alors que leurs occupants y étaient encore, pour avoir ignoré les appels à évacuer. D’innombrables bâtiments sont éventrés, d’autres ont été incendiés, des véhicules nombreux sont brûlés ou écrasés, les réseaux de distribution de téléphone, d’électricité ou d’eau ont été rendus inopérants. Souvent, les habitants ont dû choisir l’exode une fois que les mesures de couvre-feu et d’interdiction de sortir ont été levées, en raison de l’importance de ces dégâts.
Punir les populations ?
C’est vraiment à se demander si la lutte contre la rébellion, qui décrète chaque jour de nouvelles zones libérées, doit passer par de telles destructions, ou s’il n’y aurait pas aussi derrière ces opérations une volonté de punir les populations locales. Et il faut également et surtout se demander si des élections, comme elles sont prévues dans environ deux mois, sont possibles dans de telles conditions, dans cette région.
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