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Au Mali, partis politiques et responsables religieux appellent au calme suite à la rébellion touareg

Les autorités maliennes ont tenté, hier vendredi 3 février 2012, de calmer la colère liée à la rébellion touareg qui s'est traduite par des manifestations contre leur gestion de la crise, mais aussi contre des civils à la peau claire. Hasard du calendrier, quelque 50 000 musulmans étaient rassemblés dans le stade du 26 mars de Bamako, pour fêter la naissance du prophète Mahomet. Le prêcheur Ousmane Chérif Haïdara, le leader des Ansardines, a appelé à son tour au calme et à la paix entre les communautés. Un appel relayé par les responsables religieux. Ceux-ci ont invité les Maliens à ne pas faire l'amalgame entre violences dans le Nord et la communauté touareg.



Echauffourées entre des manifestants et l’armée à Bamako, le 2 février 2012. Ces manifestants dénoncent la « faible » réponse des autorités face aux attaques des rebelles touaregs. AFP/ STRINGER
Echauffourées entre des manifestants et l’armée à Bamako, le 2 février 2012. Ces manifestants dénoncent la « faible » réponse des autorités face aux attaques des rebelles touaregs. AFP/ STRINGER
Des milliers de fidèles se sont donné rendez-vous dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 février 2012 dans un stade de Bamako, pour célébrer l’une des principales fêtes musulmanes : l’anniversaire de la naissance du prophète. Le principal orateur était cheick Chérif Ousmane Madani Haïdara, un célèbre prêcheur malien. Il a consacré une partie de son intervention à la situation au nord du Mali. Il a appelé au calme, et a également insisté sur ce que doivent être les rapports entre les citoyens maliens. « Nous sommes tous des frères, qu’on soit du nord, du centre ou de l’ouest » a-t-il déclaré. Et selon l’un de ses porte-paroles qui traduisait pour nous ses propos, cheick Haïdara a prié pour que tout soit mis en œuvre pour préserver l’unité nationale.

Des partis politiques maliens, des associations maliennes de défense des droits de l’homme lancent ici le même message. Tous condamnent les atrocités commises par des rebelles touaregs et les islamistes armés, le 24 janvier dernier, contre les militaires maliens à Aguelok dans le nord-est du Mali. Mais tous demandent aux Maliens d’éviter l’amalgame, et de protéger les minorités civiles, en référence aux civils touaregs

De leur côté, les femmes qui ont marché à deux reprises en 48 heures pour demander des nouvelles de leurs maris au front, ont décidé, après deux rencontres avec le chef de l’Etat malien, d’arrêter toute manifestation de rue. Mais elles préviennent : elles resteront vigilantes.
Source: RFI


Samedi 4 Février 2012 - 12:16


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