Après plus d'un mois de navette diplomatique entre les missions russes et françaises à l'ONU, Paris avait fini par obtenir de haute lutte une abstention de Moscou, qui, jusqu'à la dernière minute, avait menacé de mettre son veto au texte. Sur le fond, la France estime avoir été au bout des concessions possibles en reconnaissant un rôle à la Russie dans la stabilisation de la Centrafrique.
La « ligne rouge » de Paris
Mais Moscou aurait aimé que les Français aillent plus loin et soulignent positivement la rencontre organisée à Khartoum en août dernier avec les groupes rebelles. Cela constitue une « ligne rouge » pour Paris qui fait de l'initiative africaine de paix conduite sous l'égide de l'Union africaine (UA), la seule issue possible pour parvenir à un accord de paix.
Le « pré carré » français
Cela a très fortement déplu à l'ambassadeur russe qui s'en est pris violemment à la France qui gère, selon lui, ses anciennes colonies comme un « pré carré ». L'ambassadeur français François Delattre lui a répondu indirectement en demandant aux Etats membres de « mettre l'intérêt du peuple centrafricain avant ses intérêts nationaux » et de renoncer aux approches « solitaires et exclusives ».
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