Abdou Salami Abdou, ex-gouverneur de l’île d’Anjouan, a été condamné à douze ans de prison ferme pour sa participation à un mouvement insurrectionnel par la cour de sûreté de l’État, une instance exceptionnelle dont on ne peut faire appel des décisions.
À durée de vie limitée, elle a été constituée la semaine dernière pour la deuxième fois sous la présidence d’Azali Assoumani, même si les juristes du pays discutent encore de sa légitimité. Et pour cette affaire, la cour a fait preuve d’une célérité record. En seulement une journée, délibéré et condamnation inclus, un jugement a été prononcé.
En détention depuis 2018
Ainsi, le Dr Salami a été brièvement entendu puis condamné le jour même. Au contraire des autres prévenus du dossier, il n’a demandé ni clémence, ni pardon, mais a préféré moquer cette cour.
Il est en détention depuis octobre 2018 suite à la prise de la médina, le centre historique de la capitale de l'île. Le mouvement de protestation, qui était censé être une journée de grève générale, avait muté en une insurrection lourdement armée de plusieurs jours.
Le gouverneur de l'île de l'époque, successeur désigné de l'ex-président Ahmed Abdallah Sambi et grand opposant au président Azali Assoumani, avait alors été accusé d'en être l'instigateur. Après une demande d’asile refusée par la France, le gouverneur s’était rendu aux autorités comoriennes alors que la plupart des insurgés avaient fui sur l’île de Mayotte.
À durée de vie limitée, elle a été constituée la semaine dernière pour la deuxième fois sous la présidence d’Azali Assoumani, même si les juristes du pays discutent encore de sa légitimité. Et pour cette affaire, la cour a fait preuve d’une célérité record. En seulement une journée, délibéré et condamnation inclus, un jugement a été prononcé.
En détention depuis 2018
Ainsi, le Dr Salami a été brièvement entendu puis condamné le jour même. Au contraire des autres prévenus du dossier, il n’a demandé ni clémence, ni pardon, mais a préféré moquer cette cour.
Il est en détention depuis octobre 2018 suite à la prise de la médina, le centre historique de la capitale de l'île. Le mouvement de protestation, qui était censé être une journée de grève générale, avait muté en une insurrection lourdement armée de plusieurs jours.
Le gouverneur de l'île de l'époque, successeur désigné de l'ex-président Ahmed Abdallah Sambi et grand opposant au président Azali Assoumani, avait alors été accusé d'en être l'instigateur. Après une demande d’asile refusée par la France, le gouverneur s’était rendu aux autorités comoriennes alors que la plupart des insurgés avaient fui sur l’île de Mayotte.
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