Bassem Youssef est un des symboles de la révolution égyptienne contre le président Hosni Moubarak. Alors que la rue manifestait contre l’ex-raïs, ce chirurgien de formation avait décidé de produire des clips vidéo se moquant du pouvoir. Diffusés sur internet, ils avaient fait un malheur. Plus de cent mille personnes les avaient visionnés en 24 heures.
Bassem Youssef a été engagé par la chaîne privée ONTV avant de passer à CBC après une période d’arrêt. Comme par le passé, sa cible a été le pouvoir, cette fois, détenu par le président Frère musulman Mohamad Morsi. Quand ce dernier s’est octroyé des supers pouvoirs, Bassem Youssef l’a présenté en pharaon.
Dans son émission enregistrée dans un théâtre devant public, Bassam Youssef n’a pas épargné sa propre chaîne, et s’est aussi moqué de nombreux cheikhs passant sur des télés islamistes. Ces derniers l’ont qualifié de « clown » quand ils n’ont pas laissé entendre qu’il était homosexuel.
De nombreux artistes, intellectuels et journalistes ont annoncé leur soutien à Bassem Youssef qui, pour sa part, a décidé de continuer comme si de rien n’était.
L'organisation Human Right Watch dénonce la multiplication des plaintes déposés par des membres du pouvoir égyptien pour diffamation, et dit craindre pour l'avenir de la liberté d'expression en Egypte.
Par ailleurs, les islamistes égyptiens ont annoncé la création d'un nouveau parti politique, Al Watan qui veut dire la patrie en arabe. Un parti qui pourrait bien éparpiller le vote conservateur en Egypte, au élections parlementaires qui auront lieu dans deux mois.
Source : Rfi.fr
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