Ils sont quelque 250 000 travailleurs domestiques au Liban, surtout originaires d'Asie et d'Afrique. La plupart sont des femmes dont la quasi-totalité travaillent comme employées de maison sous le régime de la « kafala », un système traditionnel de parrainage qui régit la main d'oeuvre étrangère Un système qui, selon les organisations de défense des droits de l'homme, ouvre la voie à bien des abus, comme la retenue des salaires et la confiscation des documents officiels. Les femmes domestiques sont ainsi privées de leur passeport, avant d'être placées comme domestiques sous la tutelle de familles libanaises.
Avec la guerre, de nombreuses femmes ont été abandonnées par leurs employeuses . À Beyrouth, le Regroupement des migrantes d'Afrique noire (REMAN) vient en aide à ces Africaines en détresse. La Camerounaise Viany de Marceau fait partie du REMAN. Au micro de Sidy Yansané, de la rédaction Afrique, elle s'insurge du sort réservé à ces migrantes, parfois abandonnées par leurs patrons dont elles découvrent qu'ils ont abandonné la maison sans les prévenir. « Comment tu peux jeter quelqu'un qui n'est plus à ta charge ? Pendant la guerre ? » Et elle raconte la peur quand les murs tremblent sous les bombes.
Ce sont pour la majorité des femmes que les dames ont jeté dans la rue... elles confisquent leur passeport... elles se rendent compte seulement pendant les explosions que madame est partie...
« Nous aimerons que nos États nous envoient des avions parce que le Liban confisquent nos passeports, même si ils organisent maintenant une série de retours. » Et comment payer le billet d'avion, reprend Viany de Marceau : « Payer un billet d'avion au Liban pour nous sans papiers, ça dit suivre une procédure qui prend au moins trois mois !... Nous aimerions que nos États prennent des mesures... nous devons avoir au moins de quoi manger. Nous devons avoir de quoi nous chauffer ».
Lundi 7 octobre, Le Nigeria annonçait son intention de procéder au rapatriement de ses ressortissants. Quelque 2 000 Nigérians résident à Beyrouth et Abuja se mobilise pour rapatrier un quart de ses citoyens. « L'évacuation ne concerne pas uniquement nos ressortissants nigérians, mais également des Libanais détenteurs d'un passeport nigérian, expliquait Alkasim Abdulkadir, porte-parole du ministère des Affaires étrangères au micro de Christina Okello, de la rédaction Afrique. Ils sont une centaine à Beyrouth. Si tous nos citoyens, qui sont environ 2 000, veulent rentrer, ils feront partie du protocole d'évacuation. Le gouvernement nigérian a affrété un avion C-130 pour les évacuer et les ramener au Nigeria. Un protocole d'évacuation est déjà en place. Nous attendons simplement que les autorités libanaises nous assurent qu'elles sont prêtes pour que l'avion puisse atterrir à Beyrouth. »
Toutes les employées de maison ne subissent pas cette guerre de la même manière. Notre envoyée spéciale au Liban, Aabla Jounaidi a ainsi rencontré Bitania, employée éthiopienne dans une famille libanaise. Elle pouvoir rentrer dans son pays, avec l'aide de ses employeurs.
Le sort de ces travailleurs migrants inquiète l'Agence de l'ONU pour les migrations
Des migrants travaillant comme domestiques au Liban se sont retrouvés enfermés dans des maisons par leurs employeurs qui ont fui les raids aériens israéliens, s'est inquiétée vendredi 3 octobre à Genève l'agence de l'ONU pour les migrations. D'autres, qui ne parlent souvent pas arabe, se retrouvent abandonnés à la rue.
« Nous avons vu dans le sud (du Liban) que les employeurs partaient mais qu'ils laissaient leurs employés de maison dans la rue, sans les emmener avec eux ou, pire, qu'ils les enfermaient dans la maison pour s'assurer qu'elle est gardée pendant qu'ils vont chercher la sécurité ailleurs », a déploré Mathieu Luciano, le chef du bureau de l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM) au Liban, dans un point presse de Beyrouth. « Beaucoup sont sans papiers (...). En conséquence, il sont très réticents à l'idée de demander une aide humanitaire car ils craignent d'être arrêtés et peut-être expulsés ». Leurs options pour s'abriter sont très réduites, a souligné ce responsable, qui avait visité la veille un abri dans la capitale libanaise où se sont réfugiées 64 familles soudanaises qui « n'ont nulle part où aller ».
L'OIM s'est penchée sur le sort de 170.000 travailleurs migrants au Liban, dont un grand nombre sont des employées de maison en provenance d'Ethiopie, du Kenya, du Sri Lanka, du Soudan, du Bangladesh ou des Philippines, rapporte l'Agence France presse.
L'organisation est de plus en plus contactée par des migrants qui veulent rentrer chez eux et nombre de pays ont demandé son assistance pour évacuer leurs ressortissants. Toutefois, une telle aide « rendrait nécessaire un financement important, qu'actuellement nous n'avons pas », a relevé M. Luciano.
Avec la guerre, de nombreuses femmes ont été abandonnées par leurs employeuses . À Beyrouth, le Regroupement des migrantes d'Afrique noire (REMAN) vient en aide à ces Africaines en détresse. La Camerounaise Viany de Marceau fait partie du REMAN. Au micro de Sidy Yansané, de la rédaction Afrique, elle s'insurge du sort réservé à ces migrantes, parfois abandonnées par leurs patrons dont elles découvrent qu'ils ont abandonné la maison sans les prévenir. « Comment tu peux jeter quelqu'un qui n'est plus à ta charge ? Pendant la guerre ? » Et elle raconte la peur quand les murs tremblent sous les bombes.
Ce sont pour la majorité des femmes que les dames ont jeté dans la rue... elles confisquent leur passeport... elles se rendent compte seulement pendant les explosions que madame est partie...
« Nous aimerons que nos États nous envoient des avions parce que le Liban confisquent nos passeports, même si ils organisent maintenant une série de retours. » Et comment payer le billet d'avion, reprend Viany de Marceau : « Payer un billet d'avion au Liban pour nous sans papiers, ça dit suivre une procédure qui prend au moins trois mois !... Nous aimerions que nos États prennent des mesures... nous devons avoir au moins de quoi manger. Nous devons avoir de quoi nous chauffer ».
Lundi 7 octobre, Le Nigeria annonçait son intention de procéder au rapatriement de ses ressortissants. Quelque 2 000 Nigérians résident à Beyrouth et Abuja se mobilise pour rapatrier un quart de ses citoyens. « L'évacuation ne concerne pas uniquement nos ressortissants nigérians, mais également des Libanais détenteurs d'un passeport nigérian, expliquait Alkasim Abdulkadir, porte-parole du ministère des Affaires étrangères au micro de Christina Okello, de la rédaction Afrique. Ils sont une centaine à Beyrouth. Si tous nos citoyens, qui sont environ 2 000, veulent rentrer, ils feront partie du protocole d'évacuation. Le gouvernement nigérian a affrété un avion C-130 pour les évacuer et les ramener au Nigeria. Un protocole d'évacuation est déjà en place. Nous attendons simplement que les autorités libanaises nous assurent qu'elles sont prêtes pour que l'avion puisse atterrir à Beyrouth. »
Toutes les employées de maison ne subissent pas cette guerre de la même manière. Notre envoyée spéciale au Liban, Aabla Jounaidi a ainsi rencontré Bitania, employée éthiopienne dans une famille libanaise. Elle pouvoir rentrer dans son pays, avec l'aide de ses employeurs.
Le sort de ces travailleurs migrants inquiète l'Agence de l'ONU pour les migrations
Des migrants travaillant comme domestiques au Liban se sont retrouvés enfermés dans des maisons par leurs employeurs qui ont fui les raids aériens israéliens, s'est inquiétée vendredi 3 octobre à Genève l'agence de l'ONU pour les migrations. D'autres, qui ne parlent souvent pas arabe, se retrouvent abandonnés à la rue.
« Nous avons vu dans le sud (du Liban) que les employeurs partaient mais qu'ils laissaient leurs employés de maison dans la rue, sans les emmener avec eux ou, pire, qu'ils les enfermaient dans la maison pour s'assurer qu'elle est gardée pendant qu'ils vont chercher la sécurité ailleurs », a déploré Mathieu Luciano, le chef du bureau de l'Organisation internationale pour les Migrations (OIM) au Liban, dans un point presse de Beyrouth. « Beaucoup sont sans papiers (...). En conséquence, il sont très réticents à l'idée de demander une aide humanitaire car ils craignent d'être arrêtés et peut-être expulsés ». Leurs options pour s'abriter sont très réduites, a souligné ce responsable, qui avait visité la veille un abri dans la capitale libanaise où se sont réfugiées 64 familles soudanaises qui « n'ont nulle part où aller ».
L'OIM s'est penchée sur le sort de 170.000 travailleurs migrants au Liban, dont un grand nombre sont des employées de maison en provenance d'Ethiopie, du Kenya, du Sri Lanka, du Soudan, du Bangladesh ou des Philippines, rapporte l'Agence France presse.
L'organisation est de plus en plus contactée par des migrants qui veulent rentrer chez eux et nombre de pays ont demandé son assistance pour évacuer leurs ressortissants. Toutefois, une telle aide « rendrait nécessaire un financement important, qu'actuellement nous n'avons pas », a relevé M. Luciano.
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