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INFANTICIDE : Marième Diouf acquittée après 2 ans de prison



INFANTICIDE : Marième Diouf acquittée après 2 ans de prison
C’est presque un procès qu’Amy Sène, très dépitée, a intenté contre sa fille Marième Diouf, âgée de 30 ans. «C’est ma fille, mais elle est de très mauvaises mœurs. Elle traîne dans la rue tout le temps. Nous travaillons tous les deux au marché. Je vends des poissons, elle les écaille. Mais elle ne me respecte pas. A chaque fois que je l’interroge sur ses sorties, elle me lance à la figure ‘’si tu veux savoir où je pars tu n’as qu’à me suivre’’», dira-t-elle. Amy Sène n’a pas été tendre avec sa fille Marième Diouf qui a changé de comportement, dit-elle, après la naissance de son premier enfant naturel. En dépit de cette première expérience, elle était devenue, selon sa mère, une «diablesse» et avait «redoublé de frivolité». Abandonnée par son mari, Amy Sène s’est ceint les reins pour prendre en charge ses 8 enfants. Malheureusement, sa fille Marième Diouf est la «brebis galeuse» de la maison. Elle s’est amourachée avec un conducteur de charrette qui ramasse des ordures. Celui-ci l’avait finalement mise enceinte. «Cet homme était plus âgé que lui, alors j’ai dit à ma fille qu’un homme âgé et une mère célibataire ne doivent pas s’amouracher et qu’ils devaient s’unir par les liens du mariage pour éviter une seconde grossesse», dit-elle. Lorsqu’elle a constaté que la morphologie de sa fille a changé, elle l’a interpellée, mais celle-ci a nié être en état de grossesse. Finalement, elle finit par accoucher dans des conditions dramatiques. Constatant la mort suspecte du bébé, Amy Sène a conduit le 26 janvier 2012 sa propre fille Marième Diouf au commissariat central pour d’infanticide. Elle a expliqué n’avoir jamais eu confiance en sa fille Marème Diouf qui cachait sa grossesse. Elle a souligné que le jour des faits, après avoir parlé à ses frères en leur sommant d’aller au travail, Marième avait par la suite interdit l’entrée de la chambre à Assane Diop, père de l’enfant qui était venu voir sa fille. Elle a précisé que Marième Diouf de retour du centre de santé a interpellé son frère pour savoir si l’enfant dormait. Elle a ajouté que Mourtalla, entré dans la chambre, avait soulevé l’enfant, mais il s’était rendu compte qu’il était inerte, il l’a immédiatement rejoint au marché pour l’aviser. Elle a indiqué qu’elle a toujours soupçonné sa fille de faire du mal à l’enfant dont elle avait l’impression que le nez avait rougi. Mourtalla Diouf a affirmé que le jour des faits, il a entendu l’enfant pleurer. Il l’a pris dans ses bras et a demandé à sa sœur de l’allaiter. Elle m’a sommé de poser son enfant. Quelques minutes plus tard, elle m’a confié le bébé pour aller prendre une injection au district sanitaire. Au retour, elle m’a dit d’aller appeler notre tante Khady Diallo parce qu’elle avait constaté que le bébé dormait beaucoup. En vérité, l’enfant ne vivait plus.
Dans sa réquisition, l’avocat général Ibrahima Ndoye a avoué que cette affaire heurte les bonnes pratiques sociales parce que c’est un crime abject, entendu que les traces de violences exercées sur l’enfant étaient visibles sur son nez. Il a requis 10 ans de travaux forcés.  L’avocat de la défense Me Alioune Sène a jugé la procédure irrégulière. Il a plaidé l’acquittement de sa cliente étant donné que personne ne peut prouver qu’elle a tué son enfant parce qu’il n y a pas d’autopsie qui puisse l’attester. La Cour qui a jugé la procédure irrégulière, après en avoir délibéré, a acquitté Marième Diouf.


Jeudi 3 Avril 2014 - 12:51


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