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L’hôpital général de Grand Yoff entre la vie et la mort

L’hôpital général de Grand Yoff (Hoggy) pourra-t-il survivre de ses difficultés actuelles ? Le syndicat autonome des médecins du Sénégal (SAMES) qui est en grève depuis hier pour 48 heures s’inquiète et s’interroge sur l’avenir de leur outil de travail qui a toujours du mal à retrouver tous ses équilibres.



L’hôpital général de Grand Yoff entre la vie et la mort
Rupture de produits consommables, panne récurrente du scanner et de l’appareil d’échographie, inexistence de la mammographie… En plus, l’absence de médicaments dits essentiels pose d’énormes difficultés aux patients. Du côté du bloc opératoire, la rupture des produits consommables est quasi permanente. A côté de tous ces griefs formulés par les médecins, figurent l’obsolescence et les problèmes de maintenance du plateau technique jugé indigne même d’un centre de santé.

Du moins, c’est le constat dressé dans la déclaration du syndicat autonome des médecins du Sénégal (section Hoggy) qui a tenu hier mercredi un point de presse dans l’enceinte de la dite structure sanitaire. Une situation qui jure d’avec l’ancien état de cet hôpital considéré jadis comme une référence au Sénégal. Mais aujourd’hui la structure traverse une situation plus que déplorable au point que médecins, urgentistes, anesthéstistes ont décidé de s’arrêter et de ranger leur blanche blouse pour prendre l’opinion nationale et internationale à témoin du mal vivre de leur outil de travail. Un raz le bol exprimé à travers deux points de revendications essentielles qu’ils qualifient de non négociables : Le règlement de la question du service gynécologique de la Maternité où depuis trois ans il y a un vide administratif parce que sans responsable.

L’autre point c’est l’insécurité qui règne en maître dans cet établissement de santé publique de niveau 3. Ainsi, selon la Secrétaire générale et ses camarades, les différents maux dont souffre Hoggy sont liés à l’absence réelle de soins classiques et de qualité, au report voir à l’annulation fréquente des intervention chirurgicales. A cela s’ajoute le recours régulier aux structures périphériques comme Nabil Choucair, Philip Senghor de Yoff ou encore Asbef pour faire face au besoin des malades faisant des bilans biologiques de base et pour la prescription d’ordonnances pour les patients. La plupart de ces patients sont détenteurs de lettres de garantie ou d’imputation budgétaire.

CONFLIT DANS LA GESTION DU PERSONNEL


Les médecins sont revenus également sur le cas du Dr Gorgui Diaw même s’ils ne veulent pas le citer nommément. Ils soutiennent n’avoir jamais poussé personne vers la sortie. Et la responsable syndicale maison d’estimer que cette affaire est un faux débat que la direction et certains syndicalistes veulent faire porter aux médecins. Or pour d’autres médecins, Gorgui Diaw est à la retraite depuis trois ans, donc du point de vue juridique et selon les termes du Code du travail, il doit être remplacé par quelqu’un d’autre.

LE COLONEL BABACAR NGOM S’EXPLIQUE


Face à toutes ces accusations, le Colonel Babacar NGom, directeur général de cette structure sanitaire dont les médecins saluent l’engagement en faveur du règlement des problèmes de la structure, dégage en touche. Il a déclaré haut et fort qu’il n’est pas responsable de la situation que vit Hoggy. Il a rappelé que depuis sa prise de fonction en avril 2008, l’hôpital traînait déjà une ardoise de 5 milliards de FCFa de perte en plus des 4 milliards autres de dette. Il dit que son équipe et lui ont pu équilibrer les résultats. En revanche, il se dit conscient de la légitimité des revendications posées par les médecins mais il n’oublie pas la mission qu’il avait reçue des autorités, celle de sauver les meubles et de ramener les agrégas. Il dit avoir respecté les termes de cette mission en payant régulièrement les salaires et les primes de motivation. Il prend à témoin le représentant du personnel qui avait déclaré récemment que l’hôpital est en train de sortir du bout du tunnel. Toutefois il demande le temps de régler les problèmes qui ont pour noms la pléthore de personnel, la vétusté du matériel trouvé sur place que personne n’avait pensé jusqu’ici à renouveler

En ce qui concerne l’affaire Gorgui Diaw, le patron de Hoggy dit qu’il fait très attentif à cette question qu’il a héritée de ces prédécesseurs. « « Gorgui est un grand gynécologue. Même s’il quitte l’hôpital et va vers Fogolémi, les femmes vont aller le retrouver ». « Yala Ko May ». La preuve, dit-il en conclusion, des femmes passent la nuit à l’hôpital pour qu’il les consulte.

Cheikh Tidiane Mbengue (Sud)

Jeudi 22 Octobre 2009 - 10:14


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1.Posté par Paysan/paster/pecheur le 26/10/2009 20:00
qu'est ce que le dr Diaw a donc fait à ses jeunes collègues ? En tous les cas nous autres sénégalais avons besoin de gynécos compétents et sérieux qui ne jouent pas avec la vie de nos mamans,épouses,filles et soeurs.Les jeunes devraient tirer partie de la proximité de Dr Diaw pour se faire la main et se parfaire dans cette si noble action qui est d'aider à donner la Vie .Se rapprocher de cet homme aurait trés certainement permis à certains d'entre eux de mieux prendre en charge leurs patientes et leur éviter de se planter dans leur diagnostic .Par ce que dire qu'une malade est anémiée quand elle présente des signes patents d'ictère , n'est ce pas grave pour nous qui vous faisons confiance.Hein Dr G.! Alors de grace , laissez Diaw faire son travail .Il le fait si bien .

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