La Communauté chrétienne Saint Denis de Tivaouane-Peulh

André Mamadou Mané, marié et père de trois enfants, est électricien bobineur de profession et réside au quartier Baol. Cet ancien responsable de la communauté Saint Denis, qui a quitté ses fonctions après deux mandats successifs de trois ans, déclare qu’il est arrivé à Tivaouane Peulh en 2005. « Mais bien avant cette date, il y avait des chrétiens ici, et parmi les premiers, je peux citer Henri Sambou et Bonaventure Dossou-Gouin. C’est ce dernier qui a mis sa maison à la disposition des fidèles pour les messes et les autres rassemblements de prières », ajoute-t-il. M. Dossou-Gouin est décédé depuis 2007 mais sa famille continue toujours à ouvrir les portes de sa maison aux fidèles.

 

Le petit nombre de fidèles à la messe de ce dimanche, 08 décembre 2013, animée par une petite chorale, oblige M. Mané à quelques précisions. « Il y a sept fois plus de fidèles restés à la maison. Il faut venir lors des grandes fêtes, la cour est remplie de fidèles », lâche-t-il avec désolation. Il poursuit : « Pour vous donner une idée, le recensement que nous avions fait en 2008, révélait l’existence d’une cinquantaine de familles chrétiennes ici. Dans tous les neufs grands quartiers de Tivaouane Peulh, il y a des chrétiens ». Témoignant ainsi de sa grande difficulté à rassembler les fidèles.

 

Les nouvelles opérations de recensement lancées ce dimanche permettront d’avoir peut-être une idée exacte du nombre de catholiques à Tivaouane Peulh. En attendant, André reste marqué par la satisfaction de l’instauration de la messe dominicale dans cette localité. « C’était du temps de l’Abbé Marcel Ciss. Ce n’était pas facile mais nous y sommes arrivés par la grâce de Dieu », se souvient-il.

 

Les ambitions ne manquent pas
La communauté Saint Denis dispose d’un terrain pour la construction d’une chapelle. André renseigne que l’espace qui leur est réservé se trouve du côté du CEM de Tivaouane-Peulh. Les travaux de construction avaient même été lancés mais ils sont aujourd’hui à l’arrêt faute de moyens. « De toutes façons, nous ne baissons pas les bras », assure-il.

A en l’en croire des démarches sont également entreprises pour un cimetière chrétien.