Le Kenya vient d’inaugurer une nouvelle ligne de train controversée. 120 km de rail entre Nairobi et Susua, plus au nord, financée et construite par les Chinois, pour 1,5 milliard de dollars. Une autre ligne en 2017, entre la capitale et Mombasa sur la côte, avait coûté plus de 3 milliards. Même si la viabilité des projets est mise en doute, la Chine s’impose une fois de plus comme le premier partenaire dans la Corne. Pékin avait déjà construit la liaison ferroviaire entre l’Éthiopie et Djibouti lancée en 2018.
L’équation est connue. La Corne de l’Afrique fait appel aux Chinois pour construire et financer leurs infrastructures. Résultat : le commerce bilatéral a explosé, tout comme la dette des pays envers Pékin.
Les économistes craignent une spirale menant au défaut de paiement. En 2017, le Sri Lanka avait par exemple dû céder un port aux Chinois pour rembourser son prêt. Certains estiment aussi que Pékin pourrait utiliser la dette pour orienter les choix politiques de ses débiteurs.
Pour autant, les experts estiment qu’un scénario sri lankais dans la Corne de l’Afrique est peu probable. L’Éthiopie a une forte dette, mais le pays bénéficie d’une importante aide au développement et de partenaires variés avec les pétro-monarchies.
Enfin aucun signe ne montre un affaiblissement de sa souveraineté. Très endetté aussi, le Kenya a plusieurs leviers : son économie dynamique, sa lutte contre le terrorisme, sa position maritime stratégique. Nairobi sait d’ailleurs tenir tête à Pékin quand c’est nécessaire.
Djibouti inquiète davantage. Les Chinois détiennent l’essentiel de sa dette extérieure. Or le pays a une économie bien plus modeste que ces deux voisins. Certains pensent même que cette équation a permis à la Chine d’y construire sa seule base militaire à l’étranger.
« Les Djiboutiens se sont battus pour leur indépendance. Le pays n’est pas à vendre », rétorque un porte-parole de la majorité. Selon Daoud Houmed, « Pékin sera remboursé en temps et en heure. Je préfère qu’on leur emprunte et qu’on exploite nos atouts », dit-il.
L’équation est connue. La Corne de l’Afrique fait appel aux Chinois pour construire et financer leurs infrastructures. Résultat : le commerce bilatéral a explosé, tout comme la dette des pays envers Pékin.
Les économistes craignent une spirale menant au défaut de paiement. En 2017, le Sri Lanka avait par exemple dû céder un port aux Chinois pour rembourser son prêt. Certains estiment aussi que Pékin pourrait utiliser la dette pour orienter les choix politiques de ses débiteurs.
Pour autant, les experts estiment qu’un scénario sri lankais dans la Corne de l’Afrique est peu probable. L’Éthiopie a une forte dette, mais le pays bénéficie d’une importante aide au développement et de partenaires variés avec les pétro-monarchies.
Enfin aucun signe ne montre un affaiblissement de sa souveraineté. Très endetté aussi, le Kenya a plusieurs leviers : son économie dynamique, sa lutte contre le terrorisme, sa position maritime stratégique. Nairobi sait d’ailleurs tenir tête à Pékin quand c’est nécessaire.
Djibouti inquiète davantage. Les Chinois détiennent l’essentiel de sa dette extérieure. Or le pays a une économie bien plus modeste que ces deux voisins. Certains pensent même que cette équation a permis à la Chine d’y construire sa seule base militaire à l’étranger.
« Les Djiboutiens se sont battus pour leur indépendance. Le pays n’est pas à vendre », rétorque un porte-parole de la majorité. Selon Daoud Houmed, « Pékin sera remboursé en temps et en heure. Je préfère qu’on leur emprunte et qu’on exploite nos atouts », dit-il.
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