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Mort de 4 nouveau-nés dans un incendie à Linguère : des femmes dakaroises compatissent à la douleur des parents des victimes

L'incendie qui s’est déclaré samedi 24 avril, au service de néonatalogie de l’hôpital de Linguère, a tué 4 nouveau-nés. Trois jours après le drame, le choc se lit toujours sur le visage des femmes surtout sur celui des mères de famille. Très touchées, ces dernières condamnent avec la dernière énergie ce drame qui a ôté la vie à des nourrissons. Elles parlent de négligence de la part du personnel de santé et d’insécurité.



PressAfrik a fait un tour au centre hospitalier de Fann (Dakar) pour tendre son micro aux femmes suite à la tragédie qui a frappé les familles des 4 bébés qui ont péris dans l’incendie qui s’est déclaré à la salle de néonatologie de l’hôpital de Linguère. Interrogées sur le drame, elles ont déclaré que "c'est insupportable". Ces mères de familles ont compati au douleur des parents des victimes avant de livrer leurs vérités salées sur la situation d’insécurité dans les hôpitaux. 

Trouvée juste devant le portail de l’hôpital, Rokhaya Badji témoigne « Toute mère doit savoir combien c’est dur. Dieu l’a voulu ainsi, mais il faut le dire, c’est très dur. Je ne pensais pas qu’un tel drame causé par un court-circuit pouvait avoir lieu dans un tel service. Tout être humain doit se mesurer à cette tragédie. C’est vraiment choquant, mais on prie pour que les parents des victimes puissent surmonter cela », a déclaré Rokhaya Badji, mère de famille.

Une autre maman portant son bébé au dos parle d’une négligence totale des agents de santé. Agée d’une trentaine d’années, Fatou Diagne charge les agents de santé. « C’est dure et inimaginable. Le personnel de santé doit vraiment veiller sur les enfants et revoir leurs méthodes de gérer. Si on amène notre enfant à l’hôpital, c’est parce qu’on a confiance à la médecine et on se sent hors de danger, loin de la dégradation du circuit sécuritaire », a-t-elle souligné. 

Poursuivant, elle a ajouté : « Déjà l’accouchement, c’est douloureux, et voir réduire ses bébés en cendre, c’est encore plus dur » a-t-elle regretté. Elle a demandé, par ailleurs, au personnel de santé d’être bienveillant et d’être plus vigilance.

Portant son enfant dans ses bras, Ndèye Ndiaye abonde dans le même sens. Selon elle, la sécurité dans les hôpitaux doit être renforcée et l’Etat doit apporter en partie un soutien aux agents de santé pour renforcer leur service médical. « Nous faisons appel à l’Etat pour appuyer les acteurs de santé pour mieux œuvrer dans leur travail et surtout d’éviter les catastrophes de la sorte en sécurisant les centres hospitaliers », a lancé la jeune maman.

Très pressée pour rejoindre son domicile, après ses soins à l’hôpital Fann, Aissatou Ndome, la quarantaine bien sonnée, a demandé pour sa part, l’ouverture d’une enquête. « Quand j’ai su la mauvaise nouvelle, j’étais dans le choc, surtout la maman victime qui n’a pas revu ses jumeaux. C’est très dur. J’ignore ce qui a provoqué l’incendie, mais on doit ouvrir une enquête pour éclairer la lanterne sur la mort tragique de ces bébés innocents. Tout cela révèle d’une pure négligence, car, dans un service de néonatalogie, où l’on ne garde que des bébés, il fallait les surveiller de temps à autre pour plus de vigilance », a-t-elle fait savoir.

Yacine Diagne, la vingtaine, déplore cette situation qu’elle juge regrettable et triste. Selon elle, « les agents de santé doivent prendre des précautions vivaces pour éviter des cas d’incendies et de malheur, dans les structures sanitaires. Des bouches d’incendie seraient également nécessaires pour une sécurité bien déterminée ».


Adja Loly Diallo (stagiaire)

Lundi 26 Avril 2021 - 16:07


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