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Procès Imam Ndao - Suivez en DIRECT les plaidoiries de la défense au tribunal de Dakar

La parole est à la défense au Palais de justice de Dakar où le procès de l'imam Alioune Badara Ndao et de ses co-accusés a repris ce jeudi. Après le réquisitoire "lourd" du procureur de la République Aly Ciré Ndiaye, les avocats de la défense vont tenter de convaincre le juge Samba Kane de la Chambre criminelle de l'innocence de leurs clients...



Procès Imam Ndao - Suivez en DIRECT les plaidoiries de la défense au tribunal de Dakar
17h 07 : L'audience est suspendue jusqu'à  demain 9 heures
16 heures 10 : Me Joseph Etienne Ndione avocat de Saliou Ndiaye  fait sa plaidoirie en utilisant un ton qui fait trembler la salle.

 
L’apologie c’est la défense. Il n’a pas été démontré que mon client a fait de l’apologie. Et pas une seule quoi  qu’il a dit qu’il est un terroriste. On ne fait pas l’apologie envoyé des mails. Est-ce que le fait de recevoir  ou bien envoyer des mails est faire de l’apologie du terrorisme. M. le président le simple fait d’envoyer par mail est faire de l’apologie. Le mail c’est privé. Pour l’apologie du terrorisme la portée du message. Même si le procureur a dit que tout ce qui avait participé aux réunions de Lac-Rose. Saliou n’a pas participé à aucune de ses réunions. Mais il connaît parfaitement Imam Ndao. Parce qu’ils sont voisin. Et il était régulier chez Imam Ndao. Est-ce qu’un crime de manger avec quelqu’un. Dans cette affaire il n’y a pas apologie du terrorisme. Qui veut noyer son chien l’accuse de rage. M.  Le président il a plus de 200 000 francs Cfa par mois donc il n’a besoin de l’argent de personne. On lui reproche de l’apologie du terrorisme pour avoir regardé des vidéos dans gens à qui on dit terroriste. Avec les vidéos projetée ici et suivis par tout le monde. Nous pouvons dire que tout le monde est terroriste. Et il serait de dire que même les journalistes sont des terroristes. Parce que tous les journalistes doivent être poursuivit. M. le président je ne vais pas aller loin parce que vous avez jeûné et  j’ai jeûné avec vous.
Dans cette affaire Saliou Ndiaye n’est pas coupable. Il n’a financé personne. Comme je vous l’ai dit depuis le début, il n’y pas eu d’association de malfaiteurs. Je veux demander  aussi la restitution de tous les biens confisqués chez lui.


15 heures 50: Me Ababacar Cissé avocat de l'accusé Saliou Ndiaye (le procureur a requis 20 ans de ferme de travaux forcés contre lui)
M. le président, le procureur a fait son réquisitoire sur la base la la loi de 2007. Et cette loi a été abrogée. Et mon client Saliou Ndiaye est poursuivit sur la  base de la loi de 2007 je suis d’avis que la loi de 2007 n’existe plus parce qu’elle la loi de 2016 est une loi plus sévère. Si la loi nouvelle est plus sévère elle ne s’applique pas. Saliou Ndiaye n’a jamais quitté le Sénégal. Il n’est pas allé au Mali, ni au Nigéria encore moins Certes il avait essayé de partir en Afghanistan. Quand il a voulu partir il s’en est ouvert à son guide Imam Ndao et que ce dernier lui a dit de ne pas partir. Ou se trouve le crime d’aller partir en Syrie pour vivre sa religion. On ne pas condamner quelqu’un qui quitte son pays aller vivre sa religion. Une responsabilité pénale collective n’existe pas, chacun est responsable de ces actes. La loi de 2016 ne peut pas être appliquée dans cette procédure. Comment peut-on poursuivre sur la base d’une loi qui n’existe plus. Je vous demande de le renvoyer des fins de la poursuite. Tout ce qu’on lui reprocher c’est d’aimer sa religion.
14 heures 45 : Me El Hadji Bass avocat de Abdou Akim Mbacké Bao ‘’ Ce dossier est d’un dossier de la France contre l’Islam’’
 
M. le président M. le procureur a débuté son réquisitoire en commençant par la France avec l’attaque qui s’est produit dernièrement. Cela ne nous surprend guère parce que ce dossier est d’un dossier de la France contre l’Islam. Nous avons de la matière. Nous n’avons pas  Ce procès est de justifier les milliards qui ont été dépensé. On poursuit des gens pour avoir tué des maliens et des nigérians alors qu’au Sénégal les étudiants sont tué pour avoir demandé leurs bourses. Ce procès me fait honte. Alors que dans ce pays ils sont en train de tuer des étudiants. Il a dit que je suis allé au Mali. Mais là où il se base moi je vais évoquer la procédure d’urgence. Vous avez remarqué un comportement anormal d’Abdou Akim Mbacké Bao. Vous-même vous l’avez dit au moment de l’instruction en lui posant là vous croyez que c’est en faisant le fou que vous avez réussi. Abdou Akim Mbacké Bao a été malade. Il a été interné au pavillon social de l’hôpital Le Dantec. J’ai demandé au régisseur du Prison de Reubeuss l’ensemble de son dossier médical. Mais ils ont refusé. Nous avons demandé de document pur savoir de quoi il souffre. L’article 50 dans ce dossier ne peut pas être exclu. Est-ce qu’il a un principe de droit qui oblige à la défense d’apporter la preuve. La jurisprudence n’est pas fixe. C’est la doctrine qui l’emporte sur lui. La charge qui pèse sur moi a été prouvé parce que j’ai demandé à la chambre et à l’hôpital la communication  de là son document
La loi a dit que si Abdou Akim Mbacké avait des troubles avant les faits et avant le jugement. Il ne peut pas faire l’objet d’une condamnation. Aujourd’hui on ne peut pas le condamner parce que ce n’est pas du droit. Vous ne le pouvez pas le condamner alors que moi sa défense. A défaut de l’article 50 du code pénal vous l’acquitterais parce que l’accusation n’a pas apporté la preuve. Je demande à la chambre de faire une expertise psychiatrique pour voir si réellement il est normal. Sinon, vous ne pouvez pas le condamner.
13h 07 L'audience est suspendue jusqu'à 14 heures 30

12h 21: la parole est à Me Ousmane Thiam avocat de l'accusé Abdou Hakim Mbacké Bao
M. le président on ne nous a pas articulé les faits qui nous sont poursuivi. Il a été dépeint comme un expert en explosif. Il a arrêté les études après avoir passé 2 fois le Bac sans succès. Il faisait un travail de vendeur à la sauvette. Il survenait difficilement aux besoins de sa petite famille. Sur ces entrefaites, quelqu’un lui avait dit qu’il pouvait se rendre au Mali pour aller chercher de quoi nourrir sa famille. C’est pourquoi il avait décidé d’aller là-bas. Et, c’est le sieur Saliou Ndiaye qui lui avait donné la somme de 10 000  francs Cfa. La loi de 2016 est une loi plus forte. C’est la loi pénale plus douce qui doit être appliquée. La loi pénale plus sévère ne rétroagit pas. Tous les faits que les accusés sont poursuivi doivent être balayé parce qu’il n’y aucune fondement juridique. M. le Président le procureur a dit que mon client est affilié à Hakim. Mais il devrait nous dire le nom du groupe.  Et ce n’est pas à Abdou Akim Mbacké Bao ne doit apporter des preuves, c’est à l’accusation. Après avoir su que le Mali n’était pas le lieu de son rêve. Il avait décidé de revenir au Sénégal, quelqu’un lui a dit s’il partait il allait être reproché d’avoir été un espion. Il a eu une contraint qui est posé sur sa tête, donc il n’est pas responsable pénalement. Toute la charpente de  cette procédure c’est basé sur la base d’un procès-verbal. La réquisition il n’a effectué aucun acte terroriste selon les dispositions de la loi de 2007. Et vous verrez qu’aucun acte prévu par cette loi n’est pas reprochable à mon client. Je veux qu’on me montre un seul acte de terrorisme commis par Abdou Akim Mbacké Bao. Me le président le fait de déclarer qu’il est un expert en explosif. Pour être expert ce n’est par une simple déclaration. Il faut des études poussées. C’est pas parce que vous avez assisté à un exercice. 

11h 57 : Suite de la plaidoirie de Me Diene Ndiaye
Pour l’apologie du terrorisme un des accusés avait dit ici devant votre barre qu’avec l’application Télégram sert à communiquer sans dépenser du crédit.
Ma cliente est poursuivie pour prétendu de financement du terrorisme. Matar est resté 8 mois sans que ses épouses sachent où il était. A son retour il avait dit qu’il enseignant là-bas. M. le président au-delà des personnes à qui elle a remis de l’argent parce qu’ils sont des proches de son mari, c’est son seul problème.
M. le président la loi de 2009 relative à la lutte contre le financement du terrorisme. A mon Coumba Niang vous dit qu’elle et élève et épouse de Matar Diokhané et  est-ce que parmi les personnes qui devait faire l’objet de blanchiment de capitaux, il a été dit épouse ou élève. Non je ne le pense pas. Elle a joué le rôle d’épouse qui d’aide et assistance. Elle ne savait pas l’origine des fonds et son mari Matar la confirmé ici. L’activité de profession élève ne le permet pas de manier des fonds pour faire un blanchiment de capitaux. Coumba Niang ne peut pas entrer dans le champ d'application du blanchiment de capitaux prévu par la loi de 2004 portant création de  la loi contre le blanchiment de capitaux.  Elle est victime du fait qu'elle est épouse. Lors des confrontations elle a dit devant votre barre  j'estime que j'ai bien fait en tant qu'épouse. 
11h 34 : la parole est à Me Diène Ndiaye avocat Coumba Niang épouse de Makhtar Diokhané.
 Coumba Niang a été déstabilisée dans sa psychologie à 4 heures du matin par la Section de recherches. Elle est élève et mariée. Ce n’est pas utiliser l'application Télégram qui implique une personne dans des faits de terrorisme. L'application Telegram n'a pas de sens. C’est comme toute application qui nous permet de communiquer sans payer. Qu’est ce qui est retenu selon l’ordonnance de renvoi contre Coumba Niang?  Que Matar (Makhtar Diokhané) lui avait demandé d’acheter un téléphone portable sécurisé. Où est ce qu’on peut trouver ce genre de portable. M. le président, ce dossier pose un problème parce que quand nous avons soulevé l’exception d’inégalité. La loi de 2007-0& du 12 février 2007 modifiant  le code pénal comporte des articles dont 279-1 et 279-5 sont abrogés par le livre 2 du code pénal. En écoutant le réquisitoire du parquet, il a fondé ses poursuites avec ces articles 279-1 et 279-5. Pour des dispositions qui ont été abrogé dont ils n’existent plus.  C’est un problème d’inconstitutionnalité qui se pose voir même anti-conventionnelle.Nous n'hésiterons pas  à renvoyer cette affaire devant le conseil constitutionnel parce que nous sommes devant une inconstitutionnalité. La loi de 2016 ne devrait pas s'appliquer. Dans ce cas toute l'accusation devrait sauter. La loi de 2016 n'a rien n'a voir dans ce procès. 
Il faut retenir que la salle se remplie peu-à-peu. Il y a un silence cathédral qui se règne dans la salle 4 du palais de justice de Dakar. Tout le monde prête une oreille attentive aux avocats.
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11h 13 : La parole est à Me Ngoné Thiam avocate de l'accusé Ibrahim Diallo : "Ce procès rappel ce lui de Tariq Ramadan"
M. le président ce  procès nous rappelle le procès de ‘’Tariq Ramadan’’ contre qui on avait monté un dossier pour le condamner.  (Ndlr : Tariq Ramadan est accusé de viol et mis en prison en France,  mais pas encore jugé)
Dans le système islamique les riches aident les pauvres. C’est comme ça qu’il est parti au Nigéria. C’est dans ce sens qu’on veut vous faire un schéma pour dire qu’ils sont des terroristes. Ils sont allés à Boko-Haram. Mais pour faire quoi ? Sheikau les a reçus dans la forêt sous un arbre. Et c’est quand il est parti que ces jeunes se sont rendu compte. Ils n’ont pas partagé l’idéologie de Boko-Haram. Et ils ont eu des problèmes pour revenir au Sénégal. Qu’on nous rapporte la  preuve de ces accusations. Qu’on nous rapporte la preuve d’un commencement d’accusation. Ils ont dit qu’ils ont troublé l’ordre public quel ordre public ils ont troublé ? Pourquoi on veut associer le départ pour le Nigéria aux fonds remis à Imam Ndao. Quand est-ce que les Africains vont être indépendants.  Nous n’avons pas les mêmes valeurs que les Occidentaux. Nous sommes d’accords contre la lutte contre le terrorisme. Mais M. le président dans ce dossier on nous rapporte pas la preuve de cela. Et je suis d’accord avec mes confrères qui disent que ce dossier est un vide. Moi je dirais que ce n’est  pas pour rien que le procès tombe dans le mois de Ramadan. On ne savait pas que l’argent peut nous manger. Mais plutôt que c’est nous qui devons le manger. Je ne vais pas faire de demande M. le président. Mais Je m’en remets à votre ultime conviction. Et je vous rappelle que nous ne devons pas voler le restant de la vie des accusés et je pense que vous en répondrez sagement.

10h 35 : Suite de la plaidoirie de Me Ndéné Ndiaye : "Il mérite qu'on lui accorde une chance"
Il faut rendre à César ce qui appartient à César. Il a été l’accusé le plus poli. Il n’a jamais parlé de cette Wilaya. Mon client ne se retrouve pas dans cette wilaya. Mieux encore le procureur l’a dit mais on n'a pas prouvé que Mohamed Ndiaye  fait pas partie de ceux qu’ils voulaient tenir sur cette base une cellule de djihadiste au Sénégal. Il ne l’a jamais dit.
 Ce séjour ce sont les principes de ‘’rétionai loci’’ qui dit que tout Etat a la compétence à le droit de juger les auteurs d’actes  de terrorisme commis sur son Etat. Il n’est pas jugé dans l’Etat di borneau. Et sur la base de l’ordonnance de renvoi on ne peut pas le condamner pour terrorisme.
Mohamed Ndiaye est poursuivi pour financement du terrorisme. Ce chef d’accusation est prévu par les articles 4, 5 et suivant la loi de 2009. M. le procureur ne nous a pas dit en quoi Mohamed Ndiaye est poursuivi pour financement de terrorisme. Il n’a pas fourni, il n’a pas géré des fonds pour terrorisme. M. le président ce chef d’accusation le procureur lui-même s’est rendu à l’évidence parce qu’il a dit qu’il n’a jamais touché à l’argent. En rentrant du Nigéria, il est rentré avec le groupe de son ami Makhtar Diokhané. Il n’a jamais touché à l’argent.
M. le président il est également poursuivi pour blanchiment de capitaux. Ce n’est pas simplement d’avoir reçu de l’argent mais de l’avoir reçu et de l’avoir acquis. C’est une infraction intentionnelle. Il faut que l’auteur sache qu’il a commis une infraction pénale dans la péripétie de ce dossier où il a tenté de dissimuler de l’argent.
M. le président Mohamed Ndiaye est poursuivi pour apologie du terrorisme définie par l’article 279-5 du Code pénal de la loi de 2007. Même s’il croit au djihad il n’a jamais été pris par défaut en train de faire la propagande du djihad. Il n’a jamais utilisé aucune diffusion pour faire l’apologie du terrorisme. Ni au Sénégal ni à l’extérieur. Je souscris que Mohamed Ndiaye doit être acquitté de ces chefs. M. le président les  faits qui sont discutés devant vous sont très graves que dans votre dossier que le tribunal doit reconnaitre que Mohamed Ndiaye a fauté. Il s’est rendu compte que le fait de se rendre au fief de Boko-Haram. M. le président si l’improbable se produisait, je vous demande d’avoir le sens de la mesure. Parce qu’il mérite qu’on lui accorde la chance d’être réinséré dans la société. Les charges qui pèsent sur mon client sont tellement lourd. C’est même la peine capitale. Il n’a que 34 ans et on veut lui obliger à passer le restant de sa vie en prison.

10h 05 : La plaidoirie de Me Ndéné Ndiaye avocat de Mohamed Ndiaye
L’image de ce terme effrayant renvoi à aucun compatriote. Des Sénégalais bon teint se voient attraits devant la barre pour répondre des faits de terroristes. Les faits sont inédits. Au-delà de l’intérêt jurisprudentiel. Mohamed Ndiaye est né le 3 mars 1984 à Libreville au Gabon de père et mère sénégalais. A l’âge de deux ans, il a été rapatrié au Sénégal et confié à son grand père. Celui-ci n’a pas les moyens de joindre les deux bouts. A l’âge de 6ans et 7ans, il a intégré l’école françaises qu'il abandonne en classe de 3e pour être mécanicien afin de subvenir à ses besoins.

"Aller combattre pour Boko Haram était une erreur de sa part"
Mohamed Ndiaye a été élevé par son grand-père qui n’arrivait même pas à joindre les deux bouts. Il avait décidé d’être pécheur. Il s’est marié à l’âge de 23 ans et il a des enfants. C’est un garçon qui n’avait pas de repère. Il n’a pas de résistance. Il était la proie facile à ces dealers, à ces agents dealers, ces agents recruteurs.  C’est dans ce sillage qu’il a rencontré Aboubacry Gueye qui était un enseignant et un érudit du savoir. Dès la première comparution, il avait dit "qu’ils ont fini par me convaincre à aller combattre auprès de Boko-Haram". C’est dans ce contexte qu’il n’a pas pu résister à la force de ces recruteurs. Et, il est parti. C’était une erreur de sa part. Mais il ne savait plus quoi faire. Il a voyagé dans des conditions éprouvantes. Kaolack, Niger, Niamey pour aller au Nigéria. Par la suite, il a atterri dans le fiel de Boko-Haram. C’est ça la vérité M. le président. Il a vu Sheikau. Il fait partie des jeunes qu’on enrôle à mourir dans les zones de conflits sans aucune raison. Il a dit qu’il a eu des entrainements et il a appris le maniement des armes.
Dans la loi de 2000 on n'a pas l'article 279, parce que c’est un texte de 2016. Or ce texte a une particularité. C’est une loi plus sévère. Et une loi plus sévère ne peut pas s’appliquer. Mais on doit juger avec la loi de 2007 en ses articles 279-1 et 279-5 du code pénal.

09h 07 : La salle est à moitié pleine. Les avocats de la défense sont déjà là.  Certains sont en train de parler avec les accusés qui sont dans le box. D’autres se penchent sur leurs papiers. Le dispositif sécuritaire coutumier, avec au moins 10 gendarmes dans la salle 4 du palais de justice de Dakar. Les accusés pour venir rejoindre le banc des accusés. Ils sont dans une queue dirigée par Imam Alioune Ndao.
9 heures 35 : l’audience est reprise.
Le juge : Hier, certains avocats de la défense sont venus dans mon bureau pour me dire que les conseils de Makhtar Diokhané vont plaider en dernier lieux. Mais apparemment il n’y pas une entente.
Me Mbaye Sène au président la chambre Samba Kane: il y avait bel et bien une entente. Lors de notre dernière réunion, certains avocats d’Imam Ndao n’étaient pas présents. Nous vous demandons de nous accorder quelques minutes pour que nous puissions nous concerter.
Le juge : ce n’est pas la peine parce que vous aurez largement le temps parce que vos clients vont passer en derniers lieux.
9 heures 40 : Me Mamadou avocat de Mohamed Ndiaye (le procureur a requis la perpétuité contre lui)
J’interviens pour assurer la défense de Mohamed Ndiaye. Mes sentiments sont partagés par tous mes confrères de la défense. Ce dossier est un immense vide. Pour absence de preuve. L’accusation nous a présentés des vidéos de Boko-Haram. La violation des règles de la défense. Une ordonnance de renvoi a été échangée en dernier lieu alors que la défense  n’était pas au courant. M. le procureur est quelqu’un qui fouille et qui fait des recherches sur le net. Il a cherché sur le net en tapant sur le net Abu Youssouf et il a trouvé un Mohamed Ndiaye appartenant à la branche des ‘’Salafis’’.
M. le président au Code D52/2  Mohamed Ndiaye a dit qu’il n’est pas spécialiste en matière des explosifs. Mais le procureur veut en faire un expert en explosif. Je demande que la peine de perpétuité soit enlevée en son encontre. Il a nié devant barre que les déclarations qu’on lui prête devant les enquêteurs, ne sont pas ses déclarations. Devant le juge d’instruction il a dit qu’il n’a jamais été à Boko-Haram pour combattre. Mais M. le procureur veut en faire un combattant. La logique s'il y a absence d’élément constituait, c'est de lever les charges qui sont retenus contre lui.
Ce dossier manque de preuve. Parce qu’aucun enquêteur ne peut prouver que Mohamed Ndiaye était dans le fief de Boko-Haram. Il n’a pas lié avoir fait des entrainements au niveau du fief de Boko parce qu’ils étaient obligé. Tout ce qui était avec les groupes de Boko-Haram étaient sous la contrainte. Parce qu’ils n’avaient pas le droit de sortir ni de garder des téléphones. M. le président ce dossier manque de preuves. C’est pourquoi je vous demande de relaxer purement et simplement mon client et de son acquittement.

Aida Ndiaye (Stagiaire)

Jeudi 17 Mai 2018 - 12:08


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