Sous une pluie battante, l’équipe conduite par le commandant Adolphe Ndigo traverse les quartiers de Bangui, ce samedi 6 juillet au matin, sous le regard incrédule des badauds. Des blindés et véhicules tout terrain ont été mobilisés.
Après quelques minutes de route, l’équipe appréhende deux hommes en uniforme. Ils sont aussitôt désarmés et embarqués dans un camion préparé pour ces opérations. « Ces personnes sont en générale désarmées, mises à disposition des forces de défense et de sécurité centrafricaines pour identification », explique le commandant Ndigo.
En sept jours d'opérations, une centaine d’éléments de la Seleka ont été désarmés et cantonnés sur des sites préparés par les nouvelles autorités. Les effets sont aussi immédiats : un semblant de calme revient à Bangui. Les habitants en témoignent et demandent la poursuite dans les villes de province.
Bangui d'abord, les provinces ensuite
« J’ai constaté que beaucoup d’éléments de la Seleka n’ont plus d'armes en main, témoigne une habitante. Mais mon inquiétude se situe au niveau des provinces. Il y a encore plein d'éléments de la Seleka qui détiennent des armes. Et si ces opérations se poursuivent dans les provinces, cela amènera le calme total dans le pays. »
La réponse de la Fomac face à la préoccupation de la population est catégorique : Bangui est le fief du pouvoir, il faut d’abord la sécuriser, avant d’aller dans l'arrière pays. Le commandant Ndigo estime qu'il « va falloir sécuriser d’abord entièrement Bangui, y ramener la paix. Et ensuite, apporter la paix loin dans le pays. Notre mandat est prévu pour vingt mois jusqu’à la fin de la transition et les élections démocratiques, libres et transparentes ».
Depuis la prise du pouvoir par la Seleka le 24 mars dernier, la situation sécuritaire s’était sensiblement dégradée en Centrafrique. Une partie des anciens rebelles, toujours armés, se livrent à des exactions sur la population civile. La communauté internationale a conditionné l’aide à la transition en cours dans le pays, au retour de la sécurité.
Source : Rfi.fr
-
Burkina Faso: la junte du capitaine Ibrahim Traoré décide de rétablir la peine de mort
-
Guinée-Bissau: la junte au pouvoir installe un Conseil national de transition
-
Mali: l'imam Dicko prend la tête d'une nouvelle coalition d'opposition non violente et clandestine
-
Corruption, fraude, violences... l'unité militaire britannique au Kenya dénoncée par le Parlement du pays
-
RDC-Rwanda : sous l'égide de Trump, Tshisekedi et Kagame signent un accord de paix




Burkina Faso: la junte du capitaine Ibrahim Traoré décide de rétablir la peine de mort


