RFI a pu se procurer le rapport d’enquête de la Commission de défense du Parlement kényan sur la BATUK, l’unité d’entraînement de l’armée britannique au Kenya. Depuis 2008, le Royaume-Uni dispose d’une base vers Nanyuki, dans le centre du pays où 1 100 soldats britanniques s’entraînent chaque année. Plusieurs scandales impliquant la Batuk ont poussé à l’ouverture d’une enquête parlementaire en 2023. Dans ses conclusions rendues le 25 novembre, le rapport parle de corruption, fraude ou encore violations des droits de l’homme.
Dans le rapport d’enquête de la Commission de défense du Parlement kényan sur la BATUK, les élus accusent notamment les soldats britanniques d’exploitation sexuelle, parfois de viol de jeunes femmes de la région de Nanyuki. Ainsi, le cas d’Agnès Wanjiru, jeune mère retrouvée morte dans un hôtel de Nanyuki en 2013 après avoir été vue en compagnie de soldats britanniques en est présenté comme le plus sordide exemple.
Mauvaise gestion
Le rapport pointe également la mauvaise gestion de la BATUK, dont les exercices militaires auraient à plusieurs reprises, blessé des civils et causé des dommages environnementaux. Plusieurs victimes d’explosions de munitions abandonnées témoignent de leurs souffrances. Un incendie dans la réserve de Lolldaiga Hills, en 2021, a brûlé plus de 4 000 hectares de terres. Enfin, les parlementaires dénoncent un « système d’impunité » dont jouit la BATUK, protégée par un accord de coopération de défense, que les élus estiment trop obscur.
Les Britanniques « déçus »
En réponse à ces accusations, les autorités britanniques ont soumis à la Commission d’enquête un rapport de seize pages. « Nous sommes déçus qu’il n’ait pas été pris en compte dans les conclusions », explique un porte-parole de l’ambassade britannique à Nairobi. Le Royaume-Uni se dit disposée « à enquêter sur les personnes relevant de [ses] compétences dès que des preuves seront fournies. »
Dans le rapport d’enquête de la Commission de défense du Parlement kényan sur la BATUK, les élus accusent notamment les soldats britanniques d’exploitation sexuelle, parfois de viol de jeunes femmes de la région de Nanyuki. Ainsi, le cas d’Agnès Wanjiru, jeune mère retrouvée morte dans un hôtel de Nanyuki en 2013 après avoir été vue en compagnie de soldats britanniques en est présenté comme le plus sordide exemple.
Mauvaise gestion
Le rapport pointe également la mauvaise gestion de la BATUK, dont les exercices militaires auraient à plusieurs reprises, blessé des civils et causé des dommages environnementaux. Plusieurs victimes d’explosions de munitions abandonnées témoignent de leurs souffrances. Un incendie dans la réserve de Lolldaiga Hills, en 2021, a brûlé plus de 4 000 hectares de terres. Enfin, les parlementaires dénoncent un « système d’impunité » dont jouit la BATUK, protégée par un accord de coopération de défense, que les élus estiment trop obscur.
Les Britanniques « déçus »
En réponse à ces accusations, les autorités britanniques ont soumis à la Commission d’enquête un rapport de seize pages. « Nous sommes déçus qu’il n’ait pas été pris en compte dans les conclusions », explique un porte-parole de l’ambassade britannique à Nairobi. Le Royaume-Uni se dit disposée « à enquêter sur les personnes relevant de [ses] compétences dès que des preuves seront fournies. »
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