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Révision constitutionnelle: main tendue tardive de Macky Sall ?



Le président Macky Sall a-t-il mis la charrue avant les bœufs ? Ou il n’est jamais trop tard pour bien faire. Autant d’interrogations qui entourent les concertations avec l’ensemble des partis politiques et de la société civile sur le projet de réformes de la Constitution, annoncées par le Chef de l’exécutif. Ce, d’autant plus qu’annonçant déjà les couleurs, des partis comme Rewmi et le PDS (Parti Démocratique Sénégalais) disent «Non». Pressafrik.com tente de répondre à ces interrogations. Joint au téléphone, Momar Ndiongue y va de son analyse.

«Un dialogue se fait en amont », campe le journaliste politique qui semble regretter le fait qu’ «après avoir collectionné quinze (15) points de réformes », «le président de la République ait décidé unilatéralement de la date du référendum».  
 
«Il est vrai maintenant que le président de la République lorsqu’il avait mandaté la Commission Nationale de Réforme des Institutions (CNRI) avait un peu décidé d’élargir les propositions à l’ensemble des Sénégalais parce que si vous vous souvenez, à l’époque, c’était sur la base d’un forum organisé sur l’ensemble du pays que la CNRI avait recueilli un certain nombre de propositions et de changements que les Sénégalais souhaitaient voir survenir dans la Constitution », assure le Directeur de Publication de «Vision Mag». Et de poursuivre : «On pouvait considérer à partir de ce moment-là que la concertation était établie en amont mais quand le président de la République a reçu le rapport, il avait clairement indiqué qu’il ne prendrait pour l’ensemble des propositions que celles qui l’arrangeaient ».
 
«Et c’est ce qui s’est produit malheureusement. Et depuis lors, il a pris sur lui de faire une gestion solitaire de ce dossier, il a pris un certain nombres de propositions de réformes, il en a fait l’annonce le 31 décembre, ensuite il a fait une adresse à la Nation pour revenir sur son engagement de réduire son mandat à cinq (5) ans pour se conformer à l’avis du Conseil constitutionnel avant de retenir la date du référendum. Je pense que l’absence du dialogue s’est surtout manifestée à ce niveau-là, le président de la République a reçu le rapport, je crois qu’il aurait dû s’en ouvrir aux partis politiques, aux organisations de la société civile, pour que l’élaboration des quinze (15) points de réformes, pour qu’au moins l’opposition et la société civile puisse y être associée», déplore-t-il.
 
 
«Donc si on analyse sur cet angle, on peut considérer que c’est trop tard mais il n’est jamais trop tard pour bien faire. Je crois que le président a pris conscience…que maintenant s’il tend la main, il est bon que l’opposition prenne cette main tendue du président de la République. Pourquoi parce que moi, je considère que ces gens qui appellent à voter « Non », c’est en désespoir de cause qu’ils l’ont fait. Je suis persuadé que s’ils savent qu’à l’issue des discussions, le président pourrait reporter la date du référendum, cela offrira la possibilité à tout le monde de discuter des points de réformes, de faire des propositions, d’amender un certain nombres de propositions, d’enrichir d’autres avant d’aller tranquillement au référendum», décortique Momar Ndiongue.
 
Pour ce dernier sur le refus de Rewmi et du PDS: «C’est tout à fait normal que ces partis-là qui ont toujours été mis en marge des procédures, d’emblée puissent dire non à la main tendue du président ». Mais, tempère-t-il : «Vous aurez remarqué que la position du PDS a évolué. Le PDS a toujours dit que le référendum ne le concernait pas et pendant très longtemps, il était question de le boycotter mais depuis, la position du PDS a évolué parce qu’il ne se considère plus parti qui ne doit pas s’intéresser le moins du monde au référendum mais ils appellent les militants à se mobiliser et à voter pour le «Non». Si cette position-là à évoluer, il ne faudrait pas être surpris demain sur le refus de la main tendue du président qu’ils puissent revenir là-dessus, il suffit tout simplement de beaucoup de gages de la part du président de la République».
 
Notre interlocuteur se dit «à peu près sûr que si le président fait une concession de taille qui consiste à annoncer à l’endroit de tous les Sénégalais que pour que le projet de réformes soit largement discuté, il décide de reporter la date du référendum, je crois que cela permettra de faire baisser la tension. Il y aurait moins de crispation, les positions de part et d’autre, seraient moins tendues…». 


Jeudi 25 Février 2016 - 13:34


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1.Posté par Leuk le 25/02/2016 17:15
Bouki, désemparé, qui tient par-devers lui un couteau et qui fredonne "Ndiamala, kay wouyou sa yaay".

Et le petit du Ndiamala qui répond "Sama Yaay douma wowé paaka".


Le Roi du Mbalax nous racontait dans l'une de ses chansons :

- Diasig, le crocodile : Pithie milé nopil dom, kham-nga bala ndiant-ta soh, sa yay nieuw dieul-la"
- Pithie, l'oisillon : Ndanga ma beug-ga nakh, Yay dou nieuw ! Ndakh Yay bou doon nieuw, nieuw-na ba ndiant finké.Yay-yoo ! Yay-yoo ! Yay-yé !

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