L’Amisom a 17 000 soldats déployés en Somalie. Selon la force armée, les shebabs ne seraient que 5 000. Pourtant les rebelles islamistes imposent les règles de leur guérilla en se mêlant à la population.
« La troupe des shebabs est beaucoup plus flexible », explique le colonel Ali Aden, porte-parole de l’Amisom. « Elle est plutôt légère. Elle se déplace facilement et elle garde sous silence cette population. Donc, leur tactique ce sont des embuscades, c’est la pose de mines, c’est le dérangement dans nos axes de transports logistiques. »
Logistique insuffisante
Cinq pays africains contribuent à l’Amisom. Malgré cela, les troupes ne disposent pas de la logistique dont elles ont besoin. Elles n’ont pas d’hélicoptères ou de navires pour surveiller un territoire gigantesque.
« Quand on voit que l’on a 2 000 kilomètres de mer à contrôler et que, jusqu’à présent, on attend toujours que la communauté internationale et les Nations unies nous autorisent à avoir du potentiel maritime. Quand nous sommes à 100 kilomètres de Mogadiscio ou d’un hôpital quelconque pour soigner nos blessés, il faut alors les transporter. Et rien que cela, c’est un défi qu’il faut relever. C’est terrible », ajoute le colonel Ali Aden.
En 2012, les Nations unies ont permis à l’Amisom de se doter de 12 hélicoptères. Aujourd’hui, elle n’en a aucun, car elle attend toujours que les pays contributeurs lui fournissent les appareils.
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