Connectez-vous S'inscrire
PRESSAFRIK.COM , L'info dans toute sa diversité (Liberté - Professionnalisme - Crédibilité)

Tunisie: l'UGTT appelle à une grève générale le 13 décembre

En réponse à l’attaque contre son siège qu’elle impute à des militants islamistes proches du parti au pouvoir Ennahda, l’UGTT (Union générale tunisienne du travail) a décidé d’une grève générale en Tunisie le jeudi 13 décembre 2012. Un appel qui intervient alors que le pays se débat dans une crise sociale et politique. L’UGTT est considérée comme la plus grande organisation du pays, et compte dans ses rangs un demi-million de membres.



Houcine Abbassi le secrétaire général de L’UGTT lors d’une conférence de presse à Tunis, le 5 décembre 2012.
Houcine Abbassi le secrétaire général de L’UGTT lors d’une conférence de presse à Tunis, le 5 décembre 2012.
L'UGTT est sans conteste le contrepouvoir le plus important en Tunisie. La centrale assume pleinement sa fonction de représentation des ouvriers. Elle a été en première ligne de la contestation à Siliana, la semaine dernière, et dans d'autres régions déshéritées de l'intérieur du pays. Autrefois critiquée pour sa proximité avec le régime de Zine el-Abidine Ben Ali, l'UGTT a redoré son blason.

Le gouvernement Ennahda a sans doute commis une erreur en boycottant le sommet social organisé par la centrale en septembre. Un dialogue de sourds s'est installé. Ennahda accuse régulièrement la centrale de freiner le redressement du pays, l'UGTT, de son côté, dénonce les agressions contre ses membres, plusieurs de ses locaux aussi ont été vandalisés.

Mardi, ce sont des militants proches du parti islamiste qui ont perturbé la commémoration du soixantième anniversaire de la mort du syndicaliste Farhat Hached. Pour l'UGTT, c'était la provocation de trop. Les partis politiques de l'opposition ont également fait part de leur indignation, à commencer par Nida Tunes, présenté comme l'alternative la plus crédible à Ennahda.
Source: RFI


Jeudi 6 Décembre 2012 - 10:52


div id="taboola-below-article-thumbnails">


1.Posté par Dr. Jamel Tazarki le 10/12/2012 13:04
Si vous ne participez pas à la lutte, vous participez à la défaite!

Dans un compromis, les deux protagonistes cèdent un peu de terrain pour sauver la face, mais il ne faut pas aboutir à une situation insatisfaisante pour l’UGTT et le peuple Tunisien: ce qui signifie un compromis "gagnant-perdant" au profit du clan Ghanouchi!

La dynamique
"gagnant-perdant" ou "perdant-perdant"
ne peut qu'être nuisible avec le temps.

L'objectif d'une bonne négociation est d'arriver à une situation gagnant-gagnant. Or dans cette situation le clan Ghnouchi n’a rien à perdre, s’il s’engage à renoncer à entretenir et à soutenir sa milice qui agresse l’opposition, L’UGTT et tous ceux qui pensent différemment. Le clan Ghanouchi est même dans l’obligation d’arrêter l’utilisation de la force contre l’opposition politique et L’UGTT.

Il ne faut pas oublier les limites de la négociation avec le clan Ghnouchi. Ce clan est aveuglé par ses opinions et n’est pas prêt en réalité à faire des compromis. Malheureusement les messages négatifs venant du clan Ghnouchi suscitent généralement une réaction aussi négative.

Il est certain que l'émission continuelle de messages corrosifs de la part du clan Ghanouchi ne peut que donner avec le temps qu’un mauvais goût aux messages positifs expédiés dans le même canal par l’opposition et L’UGTT.

Le clan Ghanouchi cherche toujours à avoir raison en imposant sa façon de voir ou de décider mais il n’est pas prêt à accepter aussi d'être influencé par l'autre.

Il est indispensable que le clan Ghanouchi fasse du moins les compromis suivants:
1) Arrêter son soutien aux organisations des "conseils pour la protection de la révolution". La dissolution des Ligues de protection de la révolution (les Ligues du sabotage et de l’idiotie) fait l'unanimité entre les partis politiques, à l'exception du Mouvement Ennahdha.
2) L'organisation immédiate des prochaines élections législatives du mois de mars 2013.
3) Arrêter le recrutement politique dans l'administration tunisienne (Le changement du gouvernement ne doit pas se traduire par un changement de l'élite.).
4) La mise en place d’un gouvernement dit de crise, constitué de jeunes compétences qui s’engagent à ne pas se présenter aux prochaines élections.
5) respecter les règles du jeu d’une justice indépendante

Si le clan Ghanouchi ne s’engage pas à réaliser ces conditions indispensables définies par l’UGTT, alors j’appelle tous les Tunisiens à soutenir la grève générale décrétée par l’UGTT pour le jeudi 13 décembre 2012. Une relation saine avec le clan Ghanouchi serait ainsi impossible:

Pour l’heure, on continue à massacrer l’opposition, en tirant sur la population tunisienne, laquelle du fait de son épuisement face à la misère et la pauvreté engendrée par la gestion catastrophique du pays, ne semble point craindre les répressions.

Il est dans l’intérêt du clan Ghanouchi de renoncer provisoirement au pouvoir, étant donné que le gouvernement actuel n’est plus légitime depuis le mois d’octobre 2012. Ce gouvernement a été élu pour 12 mois et aujourd’hui nous voulons imposer par tous les moyens démocratiques la possibilité d’une nouvelle élection législative générale d’ici le mois de Mars 2013.

Dr. Jamel Tazarki
http://www.go4tunisia.de
Allemagne

Nouveau commentaire :
Facebook Twitter