Le porte-parole du gouvernement camerounain, se refuse à toute précision. Issa Tchiroma Bakary explique simplement que les deux hommes étaient « encore exploités », précisant qu'il s'agissait d'une expression employée par les services de renseignements. Pas de détails sur le nom du ou des groupes armés avec lesquels les deux hommes politiques auraient été en contact. Le ministre camerounais se contente d'expliquer que son pays a été déjà par le passé victime d'attaques de la part de groupes armés centrafricains.
Le moment venu, c'est-à-dire quand les services de sécurité le permettront, ajoute Issa Tchiroma Bakary, les familles et les avocats pourront leur rendre visite. Le porte-parole du gouvernement dément que ces interpellations violent le code de procédure pénale camerounais. « Nous sommes un Etat de droit », insiste-t-il. Ce n'est évidemment pas l'avis des avocats de maître Harissou.
Ces derniers estiment qu'au contraire, la procédure a été violée. Pas de convocation, détention illégale et dans un lieu inconnu, pas de visite, même pas des avocats. Les conseils de maître Harissou demandent à avoir accès à leur client dans les plus brefs délais. Dans l'entourage du cadre de l'UDC, on se demande surtout s'il ne s'agit pas d'une manipulation politique de la part du pouvoir. Le notaire et opposant est présenté comme un proche de l'ancien ministre emprisonné Marafa Hamidou Yaya. L'ex-secrétaire général à la présidence qui crie son innocence a été condamné à 25 ans de prison pour détournement de fonds dans l'opération d’achat d’un avion présidentiel.
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