« La presse rwandaise reste régie par la censure aussi bien volontaire que forcée. » C’est l’une des principales conclusions de ce nouveau rapport du CPJ, et ce, malgré certaines avancées, comme le vote en 2013 d’une loi offrant un peu plus de protection aux journalistes et instituant une instance d’autorégulation des médias, la RMC.
Selon le rapport, « certains journalistes disent accepter la censure afin d’éviter un retour aux combats ethniques qui ont déchiré le pays au début des années 1990 ». Pour les autres, « le contrôle est maintenu », notamment par le biais de lois punissant sévèrement « l’outrage » envers les dépositaires de l’autorité - dont le chef de l’Etat - ou le « divisionnisme », crime à la définition vague, souvent accusé de servir à bâillonner toute opinion divergente. Selon le CPJ, les journalistes rwandais font encore régulièrement l’objet de menaces et de harcèlements de la part de certains éléments des forces de sécurité.
De fait, dans un climat où « le gouvernement continue de sévir contre les critiques et les personnalités de l’opposition tant au Rwanda qu’à l’étranger », les journalistes hésitent « à tester les limites des libertés nouvellement accordées », ce qui entrave sévèrement, selon le CPJ, « l’émergence de médias critiques et indépendants » dans le pays.
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