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RDC: majorité et opposition divisées sur la responsabilité du report de l’élection

En RDC, le dialogue politique est toujours boycotté par deux des principales forces de l'opposition. Ce mardi, les délégués devaient débattre sur les trois options posées par des experts relatives à la constitution du fichier électoral. Avec la clef, la question du respect des délais constitutionnels, celle qui fâche en RDC. Finalement, aucune décision n'a été prise, mais les débats ont été parfois houleux. La délégation de l'opposition a notamment accusé le camp présidentiel d'avoir tout fait pour maintenir le chef de l'Etat au pouvoir au-delà des délais constitutionnels.



Pour la délégation de l'opposition, il y avait un consensus national né du règlement de la guerre, des accords de paix de Sun City, de la constitution. Si les délais constitutionnels ne sont pas respectés, le premier des responsables serait Joseph Kabila lui-même en tant que garant de la Constitution et des institutions, mais aussi la Commission électorale également dont c'est la mission première.
 
Et le gouvernement aurait lui aussi joué un rôle pour Jean-Lucien Bussa, porte-parole de l'opposition au dialogue national : « Nous considérons aussi que le gouvernement de la République a créé tous les mécanismes pour éviter que l’élection présidentielle ne se tienne dans les délais convenus par la loi en privant la Céni des moyens nécessaires, mais aussi en créant les mécanismes illégaux : proposition de révision constitutionnelle, proposition de loi d’enrôlement, etc, qui n’ont pas permis de pouvoir capitaliser le temps pour arriver à bon port ».
 
Pour She Okitundu, le porte-parole de la délégation de la majorité, les responsabilités sont partagées : « La question de la guerre à l’Est a été un véritable gouffre financier, ensuite il y a l’effondrement du cours des matières premières. Il y a aussi une raison fondamentale, c’est qu’on n’a jamais trouvé un consensus sur l’élaboration du calendrier électoral ».
 
Pour la majorité, à l’issue de cette journée, il y a deux acquis : il n’y aura pas d’élections en 2016 et le fichier électoral de 2011 est aujourd’hui trop corrompu pour permettre l’organisation d’élections crédibles. C’est ce que la plupart des intervenants ont reconnu, a martelé le porte-parole de la délégation de la majorité, She Okitundu.
 
Pour le sénateur Okitundu, l'essentiel est d'aller de l'avant et de trouver aujourd'hui des solutions. Mais pour la délégation de l'opposition, il est aujourd'hui essentiel d'établir les responsabilités pour ne pas donner une prime à l'avenir à tous ceux qui souhaiteraient se maintenir au pouvoir en refusant d'organiser les élections. Malgré tout, au final, aucune décision n’a été très prise. Les délégués ont demandé à pouvoir entendre les experts sur toutes les thématiques qui seront abordées lors de ce dialogue : le fichier électoral, mais aussi le calendrier, le budget ou encore la sécurisation du processus électoral et des commissions ad hoc seront chargées d’étudier et de faire des propositions.
 
■ Katumbi demande le départ de Kabila
 
Moïse Katumbi s'est exprimé ce mercredi sur le dialogue congolais, à la tribune du Parlement européen, à l'occasion d'une rencontre sur les droits de l'homme et la démocratie en Afrique. L'opposant a, une nouvelle fois, appelé le président Kabila à quitter le pouvoir à la fin de son mandat.


Source: Rfi.fr


Jeudi 8 Septembre 2016 - 09:46


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