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DOSSIER EMIGRATION CLANDESTINE: Frontex ou le mur au front des côtes sénégalaises

Le phénomène de départ des émigrés clandestins par la mer a débuté au cours de l’année 2006 prenant rapidement des proportions sérieusement inquiétantes. Des vagues d’embarcation de fortune qui quittent pour la plupart le Sénégal envahissent le sud de l’Union européenne. L’Espagne et l’Italie sont les pays le plus touchés par ce phénomène. Les autorités alertées s’activent dans la recherche de solutions alors qu’au Sénégal les mesures utilisées pour stopper ce fléau sont quasi-inefficaces.



DOSSIER EMIGRATION CLANDESTINE: Frontex ou le mur au front des côtes sénégalaises
Les ministres de l’Intérieur du Sénégal et de l’Espagne prennent ainsi langue et vont signer le 24 août 2006, un accord prévoyant des «mesures sécuritaires» communes dans le cadre du dispositif Frontex. Les missions du Frontex, qui est  l’Agence européenne pour le contrôle des frontières extérieures qui a été créée en 2004 par l’Union Européenne, s’élargissent ainsi jusqu’au Sénégal.
 
Des moyens techniques et une subvention seront ainsi remis aux autorités sénégalaises pour une mission de patrouille au large des  700 km de côtes sénégalaises afin de repérer les pirogues des clandestins qui affluent vers les côtes européennes.
 
Un état-major mixte composé de la police, de la gendarmerie, de l’armée (marine et aviation) a été mis en place au niveau du ministère de l’Intérieur. Il est chargé de coordonner 24h/24 les  patrouilles menées conjointement par le Sénégal et des pays européens comme l’Espagne et l’Italie.
 
Une dizaine de véhicules, une vingtaine de motos squad, deux vedettes de patrouille en mer ont été offerts au Sénégal pour cette mission de surveillance tandis qu’il y a un hélicoptère et un avion qui viennent en appoint dans cette mission de surveillance aérienne et marine des côtes.
 
Ce dispositif a permis du mois de septembre 2006 et juillet 2007, l’arrestation de plus 1500 Sénégalais qui étaient sur le point de partir ou en cours de route, le rapatriement de près 2000 personnes, l’arraisonnement de 19 embarcations. S’ajoute à ce lot, la saisie de plus de 21 millions de francs Cfa, mais aussi d’une importante quantité de carburant. La révélation est du Chef du bureau des relations publiques de la police.
 
Cependant, on peut signaler, selon la même source que les candidats à l’émigration clandestine n’ont pas été inquiétés. Ils n’ont fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire alors que les passeurs, une dizaine environ ont été arrêtés, jugés et condamnés.  
 
Plus de 30.000 jeunes ont bravé les eaux troubles de l’océan Atlantique à la recherche de l’eldorado sous le sceau de «Barça ou Barcaq». Si près de 2000 personnes ont pu être rapatriés, certains ont trouvé la mort en chemin. Pour clôturer ce bilan macabre, le
chiffre de 3 000 clandestins morts d’épuisement ou par noyade due au chavirement de leur embarcation a été avancé dans le cadre de cette aventure périlleuse.
 



Vendredi 24 Avril 2015 - 09:59


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