C’est en février 2007 que les militaires et paramilitaires ont obtenu le droit de choisir leur président de la République dont ils étaient privés depuis 1962. En 2007, ils étaient un peu plus de vingt-sept mille (27.000) militaires et paramilitaires (gendarmes, policiers, douaniers, agents du Service d’hygiène, agents des Eaux et forêts) à prendre part au vote qui s’était déroulé en deux jours.
Pour cette élection présidentielle prochaine, les paramilitaires et militaires sont plus de vingt-trois mille (23.000) inscrits. Moins qu’en 2007.
« Les militaires inscrits votent dans le bureau de vote le plus près de leur lieu de résidence. Ils présentent, en plus de leurs cartes d’identité et d’électeurs, la carte d’identité militaire. Les militaires en affectation peuvent voter dans leur nouveau lieu de travail sur la base d’une dérogation signée par l’autorité administrative », explique, par ailleurs, le Lieutenant-colonel Keita.
Pour lui, « le vote est un acte citoyen. Et en tant que républicain, aucun chef ne peut interdire à celui qui veut aller voter de le faire. Il n’y aura pas de restriction ».
Pour cette présidentielle, les vingt-trois mille inscrits sont répartis dans soixante six (66) bureaux de vote sur vingt-huit départements sur les 35 que compte le Sénégal. Dakar qui est la plus grande ville-garnison du pays regroupe cinq bureaux de vote : A l’école Bibi Ndiaye dans le quartier du Plateau, à l’école élémentaire près de l’aéroport pour les militaires qui résident à Ouakam, Yoff et les quartiers environnants. A Pikine, c’est l’école Notre Dame du Cap vert qui est retenue. Dans le département de Guédiawaye, les hommes de tenues vont voter à l’école 16 et à Rufisque au Bloc scientifique et technique.
A l’intérieur du pays par exemple à Foundiougne, les militaires et paramilitaires votent en ce moment dans les locaux de la mairie, l’unique bureau de vote du département selon la Commission électorale département autonome (CEDA)
Les autorités municipales assurent que toutes les dispositions ont été prises pour que ce scrutin se passe dans les meilleures conditions, signalant que le matériel et le personnel sont déjà en place.
Selon Babacar Sy du bureau électoral, le nombre d’électeurs est « inconnu car chacun va voter là où il se trouve ».
« Cela s’explique par le fait qu’il y a des gens qui sont en mission », a-t-il déclaré, indiquant que les agents concernés voteront dans les endroits où ils seront déployés.
Selon lui, le nombre de votant « ne peut être connu » avant les élections, car celui des inscrits « ne peut pas correspondre aux nombre d’électeurs ».