Devant les députés, Serigne Guèye Diop, ministre de l’Industrie et du Commerce, a défendu le budget de son département en présentant une feuille de route ambitieuse visant à transformer structurellement l'économie sénégalaise et à assurer la souveraineté du pays. S'inspirant des révolutions industrielles historiques, le ministre a exposé une stratégie axée sur la fusion de l'industrie et du commerce et le développement de l'agro-industrie.
Le ministre Diop a souligné que l'approche du gouvernement s'inspire de l'histoire des révolutions industrielles, de l'ère du charbon (1665) à l'électricité (1895), jusqu'à la 4ème révolution (Internet, 1969). Il a insisté sur la nécessité pour le Sénégal de comprendre l'importance d'une politique industrielle nationale forte, citant en exemple l'ère Meiji au Japon qui a su intégrer les deux secteurs.
« Notre politique industrielle... c'est d'abord la fusion du ministère de l'Industrie et du Commerce. Pourquoi ? Si vous voulez porter votre industrie, vous devez fixer les ambitions de votre pays en matière de production primaire, secondaire et tertiaire ».
L'Agro-Industrie, cœur de la transformation
Chaque département du Sénégal (45 au total) bénéficiera d'une zone agro-industrielle pour valoriser ses matières premières locales (produits de la forêt, de la pêche, de l'agriculture).
Un montant de 109 milliards de francs CFA est alloué pour la construction de ces plateformes. Le ministre a annoncé la construction de 28 plateformes industrielles Agropoles dès cette année, ciblant notamment les régions de Kaolack, Diourbel, Kaffrine, Sédhiou, Kolda et Ziguinchor.
Ces plateformes suivront un modèle économique "plus concret" inspiré de Sangalkam, visant à proposer des terrains à des prix abordables.
Protection du marché et réforme de la SONACOS
Le Ministre a affirmé l'impératif de protéger l'économie nationale contre la concurrence déloyale, citant les exemples des États-Unis et de l'Europe qui appliquent des taxes élevées.
Des mesures sont prises pour "fermer la frontière" à certains produits importés et intensifier le contrôle aux frontières et à l'intérieur, avec la création de 13 nouveaux services de commerce d'ici janvier et le recrutement de volontaires.
Un travail d'inventaire et d'analyse des causes profondes est en cours pour soutenir et relancer les entreprises en difficulté, en privilégiant la modernisation technologique et la refonte des modèles économiques.
La société ne sera plus une simple exportatrice de matières premières. La nouvelle vision est de la diversifier pour transformer l'arachide en une vingtaine de produits finis (huile, beurre, savon, etc.) et d'intégrer d'autres oléagineux (soja, maïs, sésame) pour augmenter son chiffre d'affaires annuel de 100 milliards à 500 milliards de francs CFA.
Des mesures concrètes pour le pouvoir d'achat et l'emploi
Le Dr. Diop a annoncé des initiatives touchant directement la vie des citoyens et l'industrie.
Il a confirmé une nouvelle baisse du prix du riz, après une première réduction de 100 francs CFA le kilo l'an dernier, pour un impact de 100 milliards de francs CFA pour "oxygéner" le pouvoir d'achat.
Pour encourager la transformation locale des noix de cajou (dont la valeur transformée est dix fois supérieure à la valeur exportée brute), le gouvernement étudie une taxe à l'exportation et une prime à la transformation sur le modèle ivoirien.
Pour la première fois, le Sénégal a passé une année sans importer de pommes de terre. L'objectif est d'arrêter l'importation d'oignons dès 2026 grâce à la construction d'une quinzaine de magasins de stockage pour 250 000 tonnes.
Le plan prévoit des investissements cruciaux pour soutenir l'industrialisation.
La création de ports secs, de zones de stockage (entrepôts frigorifiques ou non), de marchés de gros et de laboratoires de contrôle est indispensable pour que les zones industrielles fonctionnent efficacement.
Les agences de son ministère (ADTM, Douanes, ITA, etc.) seront relocalisées dans les pôles du Sud, du Nord, de l'Est et du Centre pour développer le Sénégal "hors de Dakar" et rapprocher l'administration du citoyen.
Les prochains chantiers
Le gouvernement travaille activement à : Développement Textile : Interdire l'importation de certaines tenues (militaires, scolaires) pour les fabriquer localement, avec des négociations avancées avec les sociétés de Louga et Dahra.
Pour les boutiques de référence, le ministre a annoncé le lancement d'un appel à candidatures en janvier pour les 2000 boutiques de référence (superettes, supermarchés) qui seront des initiatives privées soutenues par une centrale d'achat mise en place par l'État.
Le ministre Diop a conclu en insistant sur les enjeux liés à l'énergie. Le gaz et le pétrole découverts ne doivent pas être utilisés pour la cuisine, mais pour la pétrochimie (production d'engrais, urée, etc.), marquant un "changement positif" pour l'économie sénégalaise.
Il a conclu en réaffirmant : « L'industrie est le moteur du développement... si on n'a pas d'industrie, on sera toujours colonisé, on sera toujours dominé ».
Le ministre Diop a souligné que l'approche du gouvernement s'inspire de l'histoire des révolutions industrielles, de l'ère du charbon (1665) à l'électricité (1895), jusqu'à la 4ème révolution (Internet, 1969). Il a insisté sur la nécessité pour le Sénégal de comprendre l'importance d'une politique industrielle nationale forte, citant en exemple l'ère Meiji au Japon qui a su intégrer les deux secteurs.
« Notre politique industrielle... c'est d'abord la fusion du ministère de l'Industrie et du Commerce. Pourquoi ? Si vous voulez porter votre industrie, vous devez fixer les ambitions de votre pays en matière de production primaire, secondaire et tertiaire ».
L'Agro-Industrie, cœur de la transformation
Chaque département du Sénégal (45 au total) bénéficiera d'une zone agro-industrielle pour valoriser ses matières premières locales (produits de la forêt, de la pêche, de l'agriculture).
Un montant de 109 milliards de francs CFA est alloué pour la construction de ces plateformes. Le ministre a annoncé la construction de 28 plateformes industrielles Agropoles dès cette année, ciblant notamment les régions de Kaolack, Diourbel, Kaffrine, Sédhiou, Kolda et Ziguinchor.
Ces plateformes suivront un modèle économique "plus concret" inspiré de Sangalkam, visant à proposer des terrains à des prix abordables.
Protection du marché et réforme de la SONACOS
Le Ministre a affirmé l'impératif de protéger l'économie nationale contre la concurrence déloyale, citant les exemples des États-Unis et de l'Europe qui appliquent des taxes élevées.
Des mesures sont prises pour "fermer la frontière" à certains produits importés et intensifier le contrôle aux frontières et à l'intérieur, avec la création de 13 nouveaux services de commerce d'ici janvier et le recrutement de volontaires.
Un travail d'inventaire et d'analyse des causes profondes est en cours pour soutenir et relancer les entreprises en difficulté, en privilégiant la modernisation technologique et la refonte des modèles économiques.
La société ne sera plus une simple exportatrice de matières premières. La nouvelle vision est de la diversifier pour transformer l'arachide en une vingtaine de produits finis (huile, beurre, savon, etc.) et d'intégrer d'autres oléagineux (soja, maïs, sésame) pour augmenter son chiffre d'affaires annuel de 100 milliards à 500 milliards de francs CFA.
Des mesures concrètes pour le pouvoir d'achat et l'emploi
Le Dr. Diop a annoncé des initiatives touchant directement la vie des citoyens et l'industrie.
Il a confirmé une nouvelle baisse du prix du riz, après une première réduction de 100 francs CFA le kilo l'an dernier, pour un impact de 100 milliards de francs CFA pour "oxygéner" le pouvoir d'achat.
Pour encourager la transformation locale des noix de cajou (dont la valeur transformée est dix fois supérieure à la valeur exportée brute), le gouvernement étudie une taxe à l'exportation et une prime à la transformation sur le modèle ivoirien.
Pour la première fois, le Sénégal a passé une année sans importer de pommes de terre. L'objectif est d'arrêter l'importation d'oignons dès 2026 grâce à la construction d'une quinzaine de magasins de stockage pour 250 000 tonnes.
Le plan prévoit des investissements cruciaux pour soutenir l'industrialisation.
La création de ports secs, de zones de stockage (entrepôts frigorifiques ou non), de marchés de gros et de laboratoires de contrôle est indispensable pour que les zones industrielles fonctionnent efficacement.
Les agences de son ministère (ADTM, Douanes, ITA, etc.) seront relocalisées dans les pôles du Sud, du Nord, de l'Est et du Centre pour développer le Sénégal "hors de Dakar" et rapprocher l'administration du citoyen.
Les prochains chantiers
Le gouvernement travaille activement à : Développement Textile : Interdire l'importation de certaines tenues (militaires, scolaires) pour les fabriquer localement, avec des négociations avancées avec les sociétés de Louga et Dahra.
Pour les boutiques de référence, le ministre a annoncé le lancement d'un appel à candidatures en janvier pour les 2000 boutiques de référence (superettes, supermarchés) qui seront des initiatives privées soutenues par une centrale d'achat mise en place par l'État.
Le ministre Diop a conclu en insistant sur les enjeux liés à l'énergie. Le gaz et le pétrole découverts ne doivent pas être utilisés pour la cuisine, mais pour la pétrochimie (production d'engrais, urée, etc.), marquant un "changement positif" pour l'économie sénégalaise.
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