Moins de 40 dollars le baril aux Etats-Unis, moins de 45 dollars à Londres. On n'avait pas vu des prix du pétrole aussi bas depuis février 2009, lors de la dernière crise financière mondiale. Les investisseurs anticipent un atterrissage brutal et incontrôlé de l'économie chinoise, qui provoquerait un déclin de la consommation de pétrole en Chine, premier consommateur d'énergie au monde.
Que faire alors du surplus de barils qui écrasent déjà le marché pétrolier mondial ? L'Organisation des pays exportateurs de pétrole refuse de fermer les vannes. Et l'Iran, bientôt libéré des sanctions, pourra exporter tout le brut qu'il souhaite. Le ministre iranien du Pétrole a beau appeler de ses voeux une réunion d'urgence de l'OPEP, comme l'Algérie au début du mois, aucun de ces deux pays n'a les moyens de réduire sa production pour faire remonter les cours. Le seul pays membre qui en a la capacité, l'Arabie saoudite, le refuse.
Seul espoir de l'OPEP : que le déclin des prix du brut décourage enfin le pétrole de schiste aux Etats-Unis, parce qu'il est plus coûteux à produire que le pétrole d'Afrique ou du Moyen-Orient.
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