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Conflits en Afrique de l’Ouest : les médias plus prévenants qu’instigateurs

Les journalistes sont-ils des promoteurs de la paix, de la prévention des conflits et des droits de l’Homme ou des incitateurs de conflits en Afrique de l’Ouest ? C’est pour dénouer cette controverse qu’un séminaire sur l’évaluation de l’implication des médias s’est ouvert ce vendredi à l’Institut panafricain Gorée Institute. Même si les acteurs de l’information sont capables « du meilleur comme du pire », leur rôle dans la prévention et la consolidation de la paix en Afrique occidentale est salué par plus d’un.



Conflits en Afrique de l’Ouest : les médias plus prévenants qu’instigateurs
Positif dans certains pays, le rôle des médias s’avère négatif dans d’autres. Le directeur de Gorée Institute, Doudou Dia qui évoque ces deux aspects distincts des médias d’Afrique occidentale en illustrant le premier angle par le cas du Sénégal et le second par celui du Rwanda  explique par là, la nécessité d’offrir aux professionnels des médias de 15 pays de la CEDEAO un espace pour analyser les meilleures pratiques de la profession journalistique par rapport aux conflits.
 
Pour le cas du Sénégal, un double rôle est attribué à la presse. Un rôle de prévention et de consolidation « qu’elle joue à merveille », définit le représentant du ministère de la Communication et de l’Economie numérique. Modou Ngom de rappeler le rôle important de prévention et de consolidation de la paix joué par les médias sénégalais depuis 1998 avec la publication systématique des résultats des votes électoraux dès 18 heures, sans  que cela ne soit demandé. Ce qui a débouché sur moins de suspicions et de protestations, remarque le représentant du ministre Cheikh Bamba Dièye qui renchérit que le phénomène démocratique consistant à féliciter le candidat vainqueur par le perdant est le fruit de ce travail de la presse.
 
Toutefois, même s’il exhorte les médias des autres pays africains à s’inspirer du Sénégal, M. Ngom ne manque pas de souligner les tentatives de musellement, ainsi que les dérives des journalistes, notamment lors du conflit sénégalo-mauritanien dans lequel, rappelle-t-il, une radio étrangère a amplifié les massacres. Il est conforté dans ses propos par Breyten Breytenback, membre du Conseil d’administration de l’Institut qui souligne l’influence des médias étrangers, particulièrement occidentaux qui sont à l’origine de la perception que les autres ont de l’Afrique. Dans une logique de contrebalance, le maire de Gorée, Me Augustin Senghor qui alerte que « la presse bien utilisée, peut renforcer la démocratie, mais mal utilisée peut être un danger » espère tout de même qu’une nouvelle ère va s’ouvrir  au niveau de la sous région à l’issue de ce séminaire qui sera clos ce samedi 26 octobre.
 
 


Vendredi 25 Octobre 2013 - 15:02


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