Des soldats ivoiriens apprêtent leur paquetage au quartier général de l'armée, avant leur déploiement pour assurer la sécurité de l'élection présidentielle. Abidjan, le 22 novembre 2010.
Bien malin celui qui peut prédire aujourd’hui l’issue du second tour en Côte d’Ivoire. Dans la communauté des diplomates en poste à Abidjan, on élabore des scénarii, mais personne n’est en mesure d’affirmer avec certitude quelle sera la fin du film.
Tous les Ivoiriens pourront-ils se rendre aux urnes sans entrave ? Le perdant acceptera-t-il sa défaite ? Tentera-t-il un coup de force ? Lancera-t-il ses militants dans la rue ? Essaiera-t-il de bloquer l’acheminement des procès verbaux des bureaux de vote aux commissions locales ? Voila quelques-unes des questions qui agitent actuellement les représentants de la communauté internationale. « Un jour, je suis optimiste et, le lendemain, je suis très pessimiste », avoue, sous couvert d’anonymat, un diplomate très impliqué dans le processus électoral.
Depuis les premiers affrontements sérieux, vendredi dernier, entre partisans des deux candidats devant la maison du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), transformée en quartier général de campagne du candidat Ouattara, l’inquiétude prévaut dans les chancelleries. Tous les diplomates interrogés craignent des troubles, dès dimanche soir prochain, lorsque les deux camps seront en mesure d’avoir une idée réelle de l’issue du scrutin.
Du côté de l’Onuci, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, Youn-jin Choi, se rassure en annonçant l’arrivée de renforts de casques bleus. Près de 500 hommes supplémentaires ont débarqué pour le premier tour et 300 autres – prélevés sur le contingent de la Minul (Mission des Nations unies au Liberia) – sont attendus pour le second tour. Cela portera les effectifs totaux de l’Onuci à quelque 9 000 hommes. Il reste que, dans un pays qui compte plus de 20 000 bureaux de vote, il n’y aura même pas un casque bleu par bureau.
Autre motif d’espoir pour le chef de l’Onuci, le fait que Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara lui aient promis tous deux de ne pas se proclamer vainqueur tant que les résultats provisoires n’auront pas été rendus publics par la CEI, la Commission électorale indépendante.
Mais le diplomate sud-coréen sait que la tentation de s’autoproclamer vainqueur sera très forte dans les deux camps. C’est pourquoi il se félicite que la CEI ait annoncé son intention d’aller plus vite qu’au premier tour et de communiquer les premiers résultats dès dimanche soir. Après le scrutin du 31 octobre, il avait fallu attendre plus de trente-six heures avant d’avoir les premiers chiffres concernant le vote à l’intérieur du pays, et soixante-douze heures avant de connaître les deux qualifiés pour la finale.
Dans le milieu des hommes d’affaire étrangers installés en Côte d’Ivoire, on n’affiche pas le même optimisme. Beaucoup estiment que les troubles sont inévitables. Dès lors, nombre d’entrepreneurs ont prévu de quitter le pays avant la fin de la semaine pour revenir une fois que le vainqueur de la présidentielle aura été proclamé et installé.
Tous les Ivoiriens pourront-ils se rendre aux urnes sans entrave ? Le perdant acceptera-t-il sa défaite ? Tentera-t-il un coup de force ? Lancera-t-il ses militants dans la rue ? Essaiera-t-il de bloquer l’acheminement des procès verbaux des bureaux de vote aux commissions locales ? Voila quelques-unes des questions qui agitent actuellement les représentants de la communauté internationale. « Un jour, je suis optimiste et, le lendemain, je suis très pessimiste », avoue, sous couvert d’anonymat, un diplomate très impliqué dans le processus électoral.
Depuis les premiers affrontements sérieux, vendredi dernier, entre partisans des deux candidats devant la maison du PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire), transformée en quartier général de campagne du candidat Ouattara, l’inquiétude prévaut dans les chancelleries. Tous les diplomates interrogés craignent des troubles, dès dimanche soir prochain, lorsque les deux camps seront en mesure d’avoir une idée réelle de l’issue du scrutin.
Du côté de l’Onuci, le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU, Youn-jin Choi, se rassure en annonçant l’arrivée de renforts de casques bleus. Près de 500 hommes supplémentaires ont débarqué pour le premier tour et 300 autres – prélevés sur le contingent de la Minul (Mission des Nations unies au Liberia) – sont attendus pour le second tour. Cela portera les effectifs totaux de l’Onuci à quelque 9 000 hommes. Il reste que, dans un pays qui compte plus de 20 000 bureaux de vote, il n’y aura même pas un casque bleu par bureau.
Autre motif d’espoir pour le chef de l’Onuci, le fait que Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara lui aient promis tous deux de ne pas se proclamer vainqueur tant que les résultats provisoires n’auront pas été rendus publics par la CEI, la Commission électorale indépendante.
Mais le diplomate sud-coréen sait que la tentation de s’autoproclamer vainqueur sera très forte dans les deux camps. C’est pourquoi il se félicite que la CEI ait annoncé son intention d’aller plus vite qu’au premier tour et de communiquer les premiers résultats dès dimanche soir. Après le scrutin du 31 octobre, il avait fallu attendre plus de trente-six heures avant d’avoir les premiers chiffres concernant le vote à l’intérieur du pays, et soixante-douze heures avant de connaître les deux qualifiés pour la finale.
Dans le milieu des hommes d’affaire étrangers installés en Côte d’Ivoire, on n’affiche pas le même optimisme. Beaucoup estiment que les troubles sont inévitables. Dès lors, nombre d’entrepreneurs ont prévu de quitter le pays avant la fin de la semaine pour revenir une fois que le vainqueur de la présidentielle aura été proclamé et installé.
Autres articles
-
Mali: une partie des otages enlevés la semaine dernière près de Bandiagara a été libérée
-
Pipeline Niger-Bénin: les premières gouttes de pétrole sont arrivées à Sémè Kraké
-
Mali: les partis politiques demandent à la Cour suprême d'annuler leur suspension
-
Royaume-Uni : tollé après l’adoption de la loi sur l’expulsion des migrants vers le Rwanda
-
Djibouti : au moins 38 morts dans un naufrage